Disparu en motoneige
Cacouna • Jacques Marquis, un motoneigiste de 64 ans et résident de Cacouna, est porté disparu depuis 20 h 25 dimanche soir. Sa motoneige, à demi submergée dans les eaux froides du fleuve, a été retrouvée quelques minutes plus tard face à l’île Verte, une centaine de mètres passé sa cabane de pêche.
Les premiers secouristes ont ensuite retrouvé son casque 450 mètres (1 500 pieds) plus loin. Le motoneigiste lui, manque toujours à l’appel. L’espoir de le retrouver en vie s’amenuise tout autant que le mercure chute.
Guillaume Marquis, le fils du disparu, tentait de comprendre et de s’expliquer ce qui a mené à la disparition de son père.
Photo : François Drouin
Le sexagénaire se rendait avec des amis pêcher sur la glace à sa cabane de pêche située face à l’île Verte. Le cortège composé de cinq motoneigistes a donc emprunté un sentier qui mène directement vers les petites installations. Pour une raison inexpliquée, la victime a dépassé sa cabane et selon un ami qui le suivait, a poursuivi sa route sur approximativement 350 pieds plus loin, non loin de l’île Ronde.
Rencontré à l’héliport de Cacouna, Guillaume Marquis, le fils du disparu, était encore sous le choc. « Il m’avait téléphoné pour savoir si je voulais y aller avec lui, raconte son fils. Si j’avais été là, je les aurais rattrapés et je les aurais revirer de bord », raconte Guillaume. À 22 h, il apprenait la disparition de son père.
C’est Jacques Fraser de l’île Verte qui a été le premier à se rendre sur place.
Photo : François Drouin
C’est Jacques Fraser qui est le premier arrivé sur les lieux. Il a retrouvé la motoneige, renversée et à moitié enfoncée dans l’eau. « La motoneige était à une trentaine de pieds de la glace. Déjà le courant l’avait déplacé », raconte M. Fraser. Selon les habitués, il s’agit d’un courant de 5 à 6 nœuds nautique.
Au moment de l’incident, il devait y avoir deux mètres et demi (8 pieds) d’eau à l’endroit où la motoneige a calé. « C’était une marée de 16 pieds, avec le courant que ça entraîne, raconte un autre secouriste. D’ailleurs, ce n’est pas pour rien que le casque a été retrouvé aussi loin », lance-t-il avant de retourner aux recherches.
C’est éclairé par la lune, à tâtons dans l’eau, que les premiers secouristes ont entamé leurs recherches. Jacques Fraser et deux autres personnes ont été rejoints par le directeur du Service incendie de L’Isle-Verte Yvan Charron et deux autres pompiers.
Les policiers ont reçu l’appui de nombreux motoneigistes venu participer aux opérations de recherches.
Photo : François Drouin
« Nous avons marché pendant une heure. On a retrouvé son casque une couple de mille pieds plus loin, mais toujours en ligne droite avec sa motoneige », ajoute M. Fraser. « Le casque était dans la vase. Nous avons poursuivi les recherches, mais malheureusement, nous n’avons rien trouvé », raconte M. Charron.
Lundi, les opérations de recherches se sont poursuivies. La SQ a demandé l’aide des plongeurs, qui après analyse de la situation, ont établi que le corps de la victime a sans doute été emporté par le courant. En fin d'après-midi, M. Marquis n'avait toujours pas été retrouvé.
« Il faut comprendre que là où a été retrouvée la motoneige, il y a 14 pieds d’eau à marée haute, mais qu’à marée basse, il n’y en a pas. Si le corps n’y est plus, c’est qu’il a été emporté », explique le relationniste de la SQ, Claude Ross.
Un policier a mené des recherches visuelles à partir de l’hélicoptère qui d’ordinaire effectue le pont aérien entre Notre-Dame-des-Sept-Douleurs et L’île Verte. Dans ses recherches, le corps policier est aidé d’une armée de bénévoles, principalement composée d’amis et de membres de la famille qui effectuent une battue à partir de la rive en motoneige.
Selon Jacques Fraser, il s’agit du premier incident du genre depuis les années 70. « On ne comprend juste pas pourquoi. Pourquoi il a continué, pourquoi il n’a pas vu les cabanes, la visibilité était bonne », se questionnait Jacques Fraser, avant de quitter avec sa motoneige.
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