Rivière-du-Loup • La persévérance est et sera, au cours des prochaines années, au cœur des priorités de la Commission scolaire de Kamouraska - Rivière-du-Loup, qui sera secondée dans son cheminement par divers organismes de développement.

L’objectif ultime consiste à améliorer le taux de diplomation, taux qui se situe tout de même pour Rivière-du-Loup au sommet provincial. Et ce sont les garçons qui seront davantage ciblés dans cette démarche où toute la collectivité sera interpellée.
Le directeur général de la Commission scolaire de Kamouraska - Rivière-du-Loup, Yvan Tardif, a fait savoir ce mercredi que la MRC de Rivière-du-Loup possède le plus haut taux de diplomation au Québec.
 
Ainsi, pour la période de 2006 à 2008, le taux de diplomation avant l’âge de 20 ans, après 7 ans d’études, les filles et les garçons réunis, est de 81,9 %. À l’échelle provinciale, le taux de diplomation pour la même période est de 70,5 %. Pour M. Tardif, ce sont des données intéressantes, mais c’est davantage un point de départ vers un maintien et vers une amélioration. Il est toutefois d’avis que ça se traduit également par des chiffres alarmants. « Il y a encore un élève sur cinq avec qui il faut travailler. »

Et le travail devra effectivement se faire puisque le ministère de l’Éducation demande à la Commission scolaire de Kamouraska - Rivière-du-Loup d’atteindre un taux de diplomation de l’ordre de 85 % d’ici 2020.

C’est donc dire, selon M. Tardif, qu’une quarantaine d’élèves de plus par année devront réussir dans nos écoles. Rappelons que le nombre d’élèves se situe sous la barre des 6 000 de la maternelle au 5e secondaire.

« Il faudra aller travailler jusque dans l’individuel et ce sont pour la plupart des gars. Il faut mieux les accompagner avant qu’ils quittent ou les ramener grâce à tout le monde. Il faut s’assurer que les entreprises travaillent de concert avec nous. »

À ce niveau, présents lors de cette rencontre, la directrice générale du CLD de la région de Rivière-du-Loup, Marie-Josée Huot et le directeur général de la Chambre de commerce de la MRC de Rivière-du-Loup, Pascal Gagnon, confirment leur intérêt en ce sens. Madame Huot a notamment mentionné qu’en ce qui les concerne, la sensibilisation au niveau des entreprises va s’amplifier d’année en année. À la Chambre de commerce, la persévérance scolaire fait partie du plan d’action de l’organisation.

« C’est certain, l’école n’y arrivera pas seule, a souligné la présidente de la Commission scolaire de Kamouraska - Rivière-du-Loup, Édith Samson. Les entreprises, la communauté, les parents, les grands-parents seront interpellés. » Madame Samson croit fermement que la persévérance scolaire n’est pas seulement l’affaire de l’école, c’est une responsabilité collective. « On doit tous se mobiliser pour l’avenir de nos jeunes. »

À ce jour, la Commission scolaire effectue une prise de données afin de dresser un portrait de chaque école. À partir de ces constats, on ciblera les actions à prendre. Comme il se fait depuis quelques années, différentes actions concertées seront mises de l’avant pour améliorer le taux de diplomation, notamment chez les garçons et davantage chez ceux en quatrième et cinquième secondaire.