Quand la honte fait place aux fleurs
Rivière-du-Loup – Le fameux mur situé sur la rue Lafontaine, à quelques mètres de la rue Fraser et adjacent au stationnement des Assurances de l’Est, fera bientôt place à un talus avec plantes et végétaux. La murale sera donc remplacée par un aménagement paysager, en harmonie avec les valeurs de l’entreprise et avec l’image que souhaite projeter la Ville.
Les deux sections du fameux mur, toujours en place, seront retirées. La pente restante sera alors convertie en talus. Dotée d’une membrane de type géogrille, du gazon en bande y sera posé et les plans prévoient même un dégagement visuel permettant aux usagers de la rue St-Joseph d’emprunter la rue Lafontaine en toute sécurité. Le futur talus prévoit aussi un aménagement paysager floral et avec une bande d’arbustes.
Les travaux se dérouleront à partir de la fin mai. « Ils sont prévus depuis longtemps. Le 24 septembre, notre ingénieur a déposé le devis, le 23 octobre, nous obtenions notre permis et le 9 novembre c’était la confirmation du début des travaux pour la fin mai et début juin », souligne la directrice générale d’Assurances de l’Est/Univesta, Marie-Josée Boucher.
Il s’agit là du dénouement d’un long, très long processus. L’épaisseur du dossier qui fait plus de 20 centimètres tend à le prouver. C’est que pour Assurances de l’Est, avant de défrayer les coûts, certains paramètres se devaient d’être établis. Par exemple, qui est le propriétaire du fameux mur.
« Ce fut toute une saga, commente la directrice générale de l’entreprise. Le mur ne nous plaît pas, loin de là, mais avant de défrayer des coûts que je considère importants, nous devions savoir à qui revenait cette responsabilité. Ensuite, il fallait concevoir un plan qui nous convenait autant qu’à la Ville. Et c’est sans compter que notre climat impose des limites dans le temps », explique Marie-Josée Boucher.
Ainsi, entre 2007 et 2009, Assurances de l’Est a présenté pas moins de quatre plans à la Ville, malheureusement le coût des soumissions a soulevé certains questionnements sur le choix du plan. Finalement, c’est à la fin septembre qu’un devis a été approuvé. Un mois plus tard, l’entreprise a obtenu son permis de construction. La Ville a assumé le coût de la démolition de 2007, alors qu’Assurances de l’Est paiera pour la totalité de sa réfection.
Mme Boucher a tenu à rappeler qu’Assurances de l’Est est un acteur tant économique que social et que l’entreprise entend respecter son rôle de citoyen à Rivière-du-Loup. « Nous avons déployé beaucoup d’efforts pour faire avancer les choses dans ce dossier et nous déplorons certains délais hors de notre contrôle », soutient la directrice générale.
Mme Boucher regrette l’empressement avec lequel la Ville a démoli le mur. « La première chose aurait été de savoir à qui appartenait le mur, ensuite, nous donner le temps de nous organiser », souligne-t-elle.
Le mur a été construit dans les années 70 pour David Lebel afin de permettre la construction de l’ancien Terminus d’autobus Voyageur. L’édifice abrite aujourd’hui les locaux d’Assurances de l’Est/Univesta. « Nous sommes désolés des inconvénients, mais très bientôt, le béton fera place à la verdure », a conclu Mme Boucher.
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