Chapeau, les filles! Johanne et Katrine sont lauréates provinciales
JOHANNE POTVIN
Johanne Potvin, de Saint-Elzéar-de-Témiscouata, est la gagnante du prix Persévérance de la Centrale des syndicats du Québec. Elle étudie au Centre de formation professionnelle Pavillon-de-l’Avenir de Rivière-du-Loup où elle suit sa formation en boucherie de détail.
« Je suis une mère chaleureuse, une conjointe attentionnée, une étudiante dévouée, une agricultrice passionnée, une comptable à temps partiel, une excellente cuisinière, énumère-t-elle avec fierté. Tout cela avec une bonne humeur contagieuse. »
Bien sûr, elle a ses moments de fatigue, de tristesse et de découragement, mais rien pour atténuer la ténacité qui l'anime. Son conjoint travaillant à l'extérieur, Johanne affronte seule une multitude de tâches quotidiennes. Chaque matin, elle est debout à 4 h pour soigner ses sept chevaux et ses onze vaches.
Elle réveille ensuite ses deux fillettes qu'elle dépose à 7 h à la garderie, à 30 kilomètres du domicile familial. Bref, elle n'a guère de temps pour dormir! « Ma détermination hors du commun m'a permis d'avancer malgré les difficultés. » Bientôt, elle concrétisera son rêve : aménager sa propre salle de débitage à la maison - afin d'être plus disponible pour ses filles lorsqu'elles seront écolières.
KATRINE BEAULIEU
Katrine Beaulieu, de Saint-Antonin, a obtenu le prix Technologies de pointe du ministère du Développement économique, de l'Innovation et de l'Exportation. Elle étudie au Cégep de Rivière-du-Loup. « Les technologies de pointe ne sont pas suffisamment mises en valeur auprès des filles », estime Katrine Beaulieu, étudiante en technologie de l'électronique industrielle.
Monique La Rue, ministère du Développement économique, de l'Innovation et de l'Exportation, remet deux prix Chapeau, les filles! (Technologies de pointe) à Marie-Ève Tremblay et Katrine Beaulieu.
On nous propose plutôt des jeux, des livres ou des activités associés aux métiers traditionnellement féminins : la publicité vend du rêve rose et renforce les stéréotypes. » Récemment, Katrine a participé dans la région à un recensement des femmes exerçant un métier non traditionnel. « Leur nombre est tellement faible!, dit-elle. Cette situation me préoccupe et je veux faire ma part pour que ça change. » Fille de deux technologues, Katrine a pour sa part eu accès à son futur métier dès son plus jeune âge.
Toute petite, son père l'autorisait à travailler avec lui et, à 14 ans à peine, il lui offrait un premier emploi dans son entreprise de télécommunications. Comme elle le souligne, le Québec aura besoin de dizaines de milliers de technologues dans le secteur de l'énergie d'ici cinq ans. « Très en demande, ces professionnels ne manqueront jamais de travail, seront bien rémunérés et profiteront de bonnes conditions d'emploi. »
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