Négociations au public et parapublic : le front commun rend visite à Jean D’Amour
« Depuis le début de cette ronde de négociations, en octobre dernier, et à chaque occasion qu’ils ont la chance de le faire, les poids lourds du gouvernement Charest clament sur toutes les tribunes qu’ils souhaitaient des négociations constructives et diligentes. Comment se fait-il que, sept mois plus tard, les résultats tardent à venir ? Fini le temps des beaux discours, il est temps que les ministres responsables concrétisent leurs engagements ! », a déclaré Richard Caron, du Secrétariat intersyndical des services publics (SISP).
« Du côté syndical, je ne vois pas ce que nous aurions pu faire de plus pour donner toutes les chances à la négociation », déclare Vincent Couture, de la Confédération des syndicats nationaux (CSN). Il rappelle que les syndicats ont ciblé comme jamais les enjeux et déposé leurs projets de négociation plusieurs mois avant l’expiration des conventions collectives. Ils n’ont exercé aucun moyen de pression perturbateur. Les dirigeants syndicaux ont pris soin, à chacune de leurs interventions, de ne pas jeter d’huile sur le feu. « Nous sommes demeurés aux tables de négociations et avons multiplié les démarches pour faire débloquer les travaux à toutes les étapes. Mais nous ne pouvons pas régler seuls, il faut du mouvement de l’autre côté aussi ! », ajoute-t-il.
« Le gouvernement n’a pas encore saisi l’occasion qui se présentait à lui de régler les conventions collectives dans un climat exempt de conflit de travail. Nous augmenterons la pression tant que cela sera nécessaire. Les travailleuses et les travailleurs de l’État veulent être respectés et convenir de contrats de travail qui leur permettront de mieux remplir leurs missions auprès de la population. Nous lançons un appel à tous les élus du parti au pouvoir : les comités patronaux doivent se mettre sérieusement à la tâche pour convenir rapidement d’ententes avec les 500 000 travailleuses et travailleurs de l’État », a pour sa part plaidé Huguette St-Laurent, de la Fédération des travailleurs et des travailleuses du Québec (FTQ).
Les négociations se poursuivent aux tables, la plupart en présence d’un médiateur. Parallèlement, les organisations syndicales du milieu de la santé et des services sociaux complètent les démarches liées au maintien des services essentiels, une obligation légale vers l’obtention du droit de grève. Ainsi, les syndicats du Front commun pourraient avoir recours à des moyens de pression lourds dès le début de l’automne.
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