Quand l’école… se déménage
Lundi, l’entreprise a invité quelques partenaires à assister au déplacement de cette « école » construite au coût de près de 500 000 $. Le bâtiment doté de quelques particularités et renforcé de rails d’acier et placé sur sa fondation, peut être déplacé avec ou sans sa fondation sur une remorque afin d’être promené sur un sentier bien défini sur les terrains de la compagnie.
Le technologue Peter Tobin et le président de Héneault et Gosselin, Conrad Gosselin, devant « l’école » de l’entreprise.
Photo : François Drouin
« Annuellement, nous formons une ou deux équipes de 10 personnes, cela varie selon nos embauches », explique le technologue chez Héneault et Gosselin, Peter Tobin. Lundi, il s’agissait d’une première pour l’entreprise.
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« C’est la première fois que nous le faisons avec le solage. Pour des maisons unifamiliales, nous le faisons une ou deux fois par année, mais pour un édifice de cette taille, c’est une première », confirme M. Tobin. Une structure qui fait osciller la balance à quelque 300 tonnes.
Impressionnant, le déplacement de cet édifice et de son solage, sur la glace qui plus est!
Photo : François Drouin
Conditions exécrables
C’est donc dans la neige, sous une fine pluie et un sol recouvert de glace que la démonstration s’est mise en branle. Une démonstration qui de l’aveu même du président de Héneault et Gosselin, Conrad Gosselin, s’est déroulée dans les pires des conditions possibles. « Nous n’effectuons jamais ce type de manœuvre lorsqu’il y a de la neige et de la glace », a-t-il précisé. Les chaînes étaient de mise.
La glace a donné du fil à retordre aux techniciens de Héneault et Gosselin inc.
Photo : François Drouin
Faisant contre mauvaise fortune bon cœur, il a apprécié le travail de ses techniciens qui ont relevé le défi et acquis une expérience certaine en conditions de travail difficiles. « Ils y sont arrivés, a-t-il lancé. C’est de l’expérience en banque, c’est certain et de réussir ça, c’est tout un défi », a commenté Conrad Gosselin avec une pointe de fierté dans le regard.
Le président de l’entreprise a souligné que la formation offerte par l’entreprise fusionne la théorie à la pratique. « Les cours se donnent à l’intérieur du bâtiment, parfois même alors qu’il se déplace », souligne M. Gosselin. Les nouveaux employés mettent donc en pratique les notions théoriques apprises sur place.
Ce camion remorque s’apprêtait à quitter Rivière-du-Loup pour se rendre à Sept-Îles où l’entreprise doit déplacer quelques constructions menacées par les marées hautes de la semaine dernière.
Photo : François Drouin
À l’aide de madriers que l’on érige en colonnes, le bâtiment est soulevé, puis « tassé ». Ce n’est qu’ensuite que les deux poutres d’aciers qui peuvent parfois faire jusqu’à 96 pieds de longueur, sont placées sous la maison. À la suite de quoi l’équipement de roulage est mis en place. Un règlement limite à 50 km le rayon de déplacement d’une telle structure.
Évidemment, le convoi ne peut emprunter les routes principales et les autoroutes. La vitesse de déplacement n’excède pas 15 km/h. Un technicien situé derrière le convoi contrôle la direction du dernier module routier installé à l’arrière de chacune des poutres d’acier.
C’est dans ce bassin qu’a été coulée la fondation de « l’école ». Une fondation renforcée d’acier trempé.
Photo : François Drouin
Héneault et Gosselin inc.
Héneault et Gosselin inc a été fondée, il y a 46 ans, en 1964. L’entreprise louperivoise possède des bureaux sur la rue Témiscouata à Rivière-du-Loup, mais aussi à Montréal, Trois-Rivières, Lévis et Laterrière. L’entreprise emploie entre 75 et 100 personnes.
Héneault et Gosselin inc peut se targuer d’avoir réalisé 33 000 projets. Seulement pour la relocalisation d’une partie de la ville de Malartic dans le nord du Québec, Héneault et Gosselin a effectué plus de 138 déménagements de maisons en deux ans.
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