Défi Kilimandjaro: ils sont prêts, ils sont confiants, ils ont des peurs
Ils sont confiants d’atteindre le sommet, mais ils ont tous des peurs, notamment de ne pas réussir leur ascension et même voire le pire, de subir un malaise pouvant entraîner la mort.
Sept journées d’ascension consécutives à raison de huit heures par jour et deux autres journées pour redescendre, voilà le défi qui attend ces quatre excursionnistes. Ils le font pour l’aventure mais avant tout pour supporter la cause de la lutte à la maladie de la sclérose en plaques, dont est atteint depuis deux ans Denis Lafrance, un homme de 48 ans. « J’ai peur de ne pas réussir. Plusieurs questions me viennent à l’esprit, mais je me dis que je vais faire de mon mieux », de commenter Denis Lafrance.
« L’aspect psychologique y est vraiment pour beaucoup, il y a plein de peurs qui refont surface, surtout celle de devoir abandonner. Si je dois arrêter parce que mon corps ne peut plus avancer, je serai déçue mais satisfaite », d’ajouter Cindy Simard. « Moi, j’ai pensé à la possibilité que je ne revienne pas », de mentionner le caméraman de l’expédition, Patrice Gagnon. En effet, plusieurs personnes ne sont jamais revenues d’un tel périple quand elles ont dépassé leurs capacités physiques.
Préparation
Au-delà des peurs que peut engendrer un tel défi en pays si lointain, les quatre membres de l’expédition ont mis toutes les chances de leur côté avec une préparation physique et mentale optimale. Lorsque nous les avons rencontrés lundi dernier, à 17 jours de leur départ pour la Tanzanie, les membres de l’équipe du Défi Kilimandjaro 2011 étaient anxieux et fébriles à l’idée de participer à une aventure humaine aussi importante, soit gravir le plus haut sommet d’Afrique. Ils seront trois semaines en Afrique à trimbaler un équipement et des effets personnels qui ne doivent pas dépasser 33 livres.
Avant l’ascension du Kilimandjaro, l’équipe montera au sommet du Mérou, un dernier entraînement sur place qui durera quatre jours. Les excursionnistes ont dû prévoir des vêtements pouvant répondre aux nombreux changements climatiques qui peuvent passer de -25 degrés à 25 degrés Celsius. La valeur du matériel requis peut s’élever jusqu’à 8 000 $ par personne.
Autres objectifs
Pour leur ascension, ils feront partie de deux groupes de grimpeurs, pour un total de 44 personnes. Tous ensemble, ils ont amassé la somme de plus de 600 000 $ pour lutter contre la sclérose en plaques. En fait, chaque participant devait amasser au moins une somme de 12 000 $. La sclérose en plaques touche principalement les gens âgés de 15 à 40 ans. Cette maladie sournoise et complexe en est une du système nerveux central qui affecte l’ouïe, la mémoire, l’équilibre et la mobilité.
Ce périple, en compagnie de la Société canadienne de la sclérose en plaques, comprend également un safari en Tanzanie. Une série d’émissions y sera tournée pour être diffusée sur les ondes de CIMT et CHAU dès le mois de février. Cependant, les gens de la région pourront suivre les membres de l’équipe par l’entremise de capsules qui seront diffusées au TVA Nouvelles de la station CIMT.
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