Plus de pouvoirs aux paramédics?
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La solution proposée peut surprendre. Les techniciens ambulanciers revendiquent plus de pouvoirs et ainsi avoir la possibilité de déterminer si l’état d’un patient nécessite réellement un transport vers un centre hospitalier. Il faut comprendre qu’ils n’ont pas le choix. Si le patient demande son transport, peu importe son état, ils doivent le transporter.
Des cas de maux de ventre, de maux de tête ou même de simples grippes à transporter aux urgences, ils en voient.
« Effectivement, nous voyons ces types de cas. Nous avons un protocole à suivre et nous ne sommes pas habilités à poser un diagnostic. Les seules personnes que nous ne transportons pas à l’hôpital sont ceux qui nous signent une décharge pour ne pas y être conduits », souligne le président de la fraternité des paramédics du Grand-Portage, affiliée à la Fédération des paramédics, Daniel Chouinard.
Si la proposition de leurs confrères était acceptée, la situation pourrait être inversée. « Là, c’est nous qui pourrions dire à un patient qu’il n’a pas à se rendre aux urgences, c’est complètement différent et c’est une responsabilité qui ne doit pas être prise à la légère. Nous regardons attentivement ce qui se passe à Montréal », ajoute M. Chouinard. Une responsabilité qui pourrait s’accompagner d’une formation plus poussée.
Photo : archives infodimanche.com
Un titre de « superparamédic »? « Je n’aime pas vraiment ce terme, mais oui, ce poste serait au monde ambulancier ce que les superinfirmières sont au monde infirmier », soutient le délégué syndical. Une solution qui viendrait aussi renforcer la présence des CLSC et des GMF.
Du même souffle, il ajoute qu'il ne faut pas s’attendre à une solution magique en ce qui a trait au désengorgement des urgences. « Ça va aider, nous croyons qu’il y aura une incidence positive, mais ça ne peut pas régler tous les problèmes », souligne Daniel Chouinard.
Syndicat
Le délégué syndical a toutefois tenu à préciser qu’il s’agit de deux différentes centrales syndicales. « En région nous sommes représentés par la Fédération des paramédics du Québec. À la Coopérative, nous sommes une fraternité affiliée à la Fédération, alors que dans la région montréalaise, ils sont directement liés avec Urgence santé. Mais nos positions sont semblables. »
Mais avant tout, pour la Fédération, l’abolition des horaires de faction, que l’on qualifie d’archaïques et dépassés, demeurera le nerf de la guerre du prochain renouvellement de la convention collective. Leurs revendications ont déjà été déposées à la Corporation des services d'ambulance du Québec (CSAQ). Un projet de convention qui ne contient aucun horaire de faction. Le message est simple, c’est l’abolition pure et simple de ce type d’horaire que demandent les techniciens ambulanciers.
« Nous espérons un règlement avant l’été et nous avons un mandat de grève de nos membres », conclut Daniel Chouinard. La Fédération des paramédics regroupe pas moins de 3 000 membres en 57 fraternités, dont 36 membres à Rivière-du-Loup.
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