375 000 $ pour les tourbières
Cette somme servira notamment pour la réalisation de deux projets visant à développer le créneau d'excellence Valorisation de la tourbe et des technologies agroenvironnementales du Bas Saint Laurent.
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Du montant de 375 738 $ annoncé, 248 920 $ serviront à la restauration et à la réhabilitation des tourbières. Ce projet permettra d'expérimenter les techniques de « revégétalisation » des sites après la récolte de la tourbe et de produire un guide pratique à partir des données recueillies. L'équipe du Groupe de recherche en écologie des tourbières (GRET) de l'Université Laval agira à titre de superviseur scientifique du projet.
Par ailleurs, un montant de 126 818 $ permettra d'effectuer une étude en trois étapes visant à analyser les impacts environnementaux et socioéconomiques tout au long du cycle de vie de la production de la tourbe horticole. L'analyse du cycle de vie environnementale (ACVe) sera menée par l'équipe du Centre interuniversitaire de recherche sur le cycle de vie des produits, procédés et services (CIRAIG) fondé par l'École polytechnique de Montréal.
Cette nouvelle a été dévoilée en présence de quelques membres de l'APTHQ du Bas-Saint-Laurent, dont Réjean Théberge (Tourbière H. Théberge), Gaston Michaud (Tourbière Réal Michaud), Marie-Claude Desbiens (Premier Tech Horticulture) et Rudel Rioux (Tourbes Nirom). Ils sont accompagnés de Claudin Berger (Tourbières Berger), président du comité créneau Valorisation de la tourbe et des technologies agroenvironnementales, des députés Jean D'Amour et Bernard Généreux et de Martin Fafard, président de Fafard et Frères et de l'APTHQ.
Photo : Hugues Albert
Quant à l'analyse sociale du cycle de vie (AsCV), celle-ci sera réalisée par l'équipe du Groupe AGÉCO, spécialisé en économie, en marketing et en gestion pour le secteur agroalimentaire.
Une industrie de 1 500 emplois au Bas-Saint-Laurent
« La région du Bas-Saint-Laurent occupe le premier rang des régions productrices de tourbe au Québec. Elle est aussi un leader mondial dans la production d'équipements pour transformer la tourbe. Une vingtaine d'entreprises et plus de 1 500 personnes travaillent au succès de cette industrie dans la région, qui se distingue par ses investissements importants en recherche et développement de même que par sa compétitivité reposant en grande partie sur l'innovation », a déclaré le député Jean D'Amour.
La gestion responsable des tourbières est une priorité pour l’industrie. Au cours des deux prochaines années, l’APTHQ mettra à l’essai, en collaboration avec huit entreprises productrices de tourbe de sphaigne, différents travaux et procédés qui devraient leur permettre de développer une expertise en restauration et réhabilitation des tourbières.
À partir des résultats, qui seront partagés avec l’ensemble de l’industrie, l’Association souhaite donner aux entreprises productrices de tourbe de sphaigne les outils pour se positionner sur les marchés de niche qui valorisent des procédés soucieux de l’environnement.
Restauration et de réhabilitation des tourbières
L’industrie de la tourbe de sphaigne évolue dans un marché indissociable des grandes tendances écologiques et les entreprises doivent de plus en plus adopter des pratiques répondant à des normes de certification reconnues. Le projet de l’APTHQ s’inscrit ainsi dans une démarche de certification nord-américaine en développement durable dans le domaine horticole – VeriFlora – dans laquelle l’industrie québécoise s’est engagée depuis deux ans; certains membres ont d’ailleurs obtenu leur première certification à l’automne 2010.
Le projet de restauration et de réhabilitation des tourbières fait suite aux résultats de la première phase d’une étude complétée à l’automne 2010 portant sur l’analyse du cycle de vie de la tourbe de sphaigne. Les données recueillies visaient à permettre aux producteurs d’analyser leurs performances environnementales et d’identifier les possibilités d’amélioration à chacune des étapes de la production en vue d’assurer une gestion durable de la ressource. Développement économique Canada a versé une contribution de 55 625 $ à l’APTHQ pour la réalisation de cette étude.
Les fonds accordés par Développement économique Canada à l’Association des producteurs de tourbe horticole du Québec proviennent du programme Croissance des entreprises et des régions, lequel vise à aider les entreprises à être plus performantes, concurrentielles et à innover davantage.
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