Des centaines d’épaves dans le Saint-Laurent
Après avoir consacré les dernières années à la recherche dans les archives et sur le terrain, le Rimouskois d’adoption est venu à la conclusion que plusieurs centaines d’épaves gisaient au fond du Saint-Laurent. Parmi celles-ci, certaines revêtent une importance particulière surtout parce qu’elles sont toujours inconnues du public.

Selon le jeune auteur, on retrouve différents types d’embarcations dans les eaux québécoises dont des dragues, des bateaux de pêche, des goélettes, des remorqueurs et même des avions. Au mois de décembre 2011, le Service hydrographique du Canada annonçait la découverte de plusieurs entités non identifiées - potentiellement des épaves - à Québec dévoilant ainsi d’autres secrets du Saint-Laurent.
Rappelons qu’en février dernier, Samuel a identifié l’une de ces entités soit l’épave de la drague Manseau 101, en amont du pont Pierre-Laporte à Québec. Cette dernière avait coulée en 1966 faisant 10 victimes.
Selon Samuel, des épaves importants n’ont pas été localisées dont le cargo des lacs Benmaple (coulé en 1936 au large du Bic faisant une victime), le Simcoe (coulé en 1917 au large des îles de la Madeleine faisant 44 morts) et l’Helvetia (navire impliqué dans une collision avec le navire-jumeau de l’Empress of Ireland, l’Empress of Britain en 1912 en Gaspésie).
Des épaves datant de la Deuxième Guerre mondiale
À sa connaissance, Samuel croit que seulement quatre épaves de navires coulés durant la Bataille du Saint-Laurent ont été localisées, soit celles du Carolus, du Nicoya, du Leto et du Frederika Lensen. Une douzaine d’épaves datant de la Deuxième Guerre mondiale n’auraient pas été découvertes dans le fleuve et le golfe du Saint-Laurent.
Une nouvelle épave identifiée ?
Auteur du livre Les naufrages du Québec au XXe siècle, Samuel s’intéresse depuis quelques années à une entité inconnue découverte en 2006 par le Service hydrographique du Canada au large de Baie-des-Sables dans le Bas-Saint-Laurent. Située à 153 mètres de profondeur, il pourrait s’agir d’un cran rocheux, mais toute porte à croire que c’est l’épave d’un ancien navire de la flotte canadienne datant de la Deuxième Guerre mondiale.
L’étudiant en histoire à l’UQAR possède certaines preuves qui lui permettent de pencher vers cette hypothèse. Seul l’utilisation d’un submersible pourrait lui permettre de valider sa théorie à 100 %, car il est impossible pour son équipe de l’explorer dû à sa grande profondeur. L’HMCS Shulamite a servi de navire d’arraisonnement durant le second conflit mondial. En 1950, il a été vendu et renommé Norsya. Adapté pour le transport du bois, il a coulé le 19 septembre 1953 au large de Baie-des-Sables.
Récipiendaire de plusieurs prix, Samuel a collaboré à l’identification de l’épave du Carolus au large de Grand-Métis en 2006, a identifié formellement le chaland Atlas Scow No. 1 à Pointe-au-Père en 2008, a identifié l’épave de la Manseau 101 à Québec en 2012 et a documenté des dizaines de naufrages à travers le Québec. Samuel participera aux émissions Bleu, le magazine de la vie maritime et Découverte de Radio-Canada dans les prochains mois. Vous pouvez visiter son exposition Par la force de l’eau à la grange de Sainte-Flavie durant tout l’été.
Pour plus de détails : [email protected] – (418) 732-1947
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