Cancer colorectal: test pour tous les Québécois entre 50 et 74 ans
Québec espère ainsi diminuer de façon significative les listes d'attente en coloscopie.
Le cancer colorectal, ou les polypes qui en sont les précurseurs, peuvent émettre du sang microscopique dans les selles. Le test immunochimique de recherche de sang occulte dans les selles (RSOSi), communément appelé le test FIT (Fecal Immunochemical Test), remplace le test utilisé jusqu'à maintenant (Gaïac).
Le test FIT donne des résultats plus précis, est plus facile d'utilisation et ne comporte aucune restriction pour le patient quant à l'alimentation et la prise de médicaments. La supériorité de ce test constitue un atout majeur dans la mise sur pied du programme québécois de dépistage du cancer colorectal, dans la mesure où sa fiabilité et sa facilité d'utilisation susciteront la confiance des médecins référents et de la population.
Ce test sera déployé progressivement dans le réseau. Le laboratoire du Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke (CHUS) a été choisi pour réaliser les tests FIT pour l'ensemble des établissements du réseau de la santé et des services sociaux.
Deuxième phase du programme québécois de dépistage du cancer colorectal (PQDCCR)
« En ce mois de la sensibilisation au cancer colorectal, nous franchissons une étape importante pour l'implantation du programme québécois de dépistage du cancer colorectal », a déclaré le ministre Hébert.
Le gouvernement mettra en place, dans huit sites pilotes déterminés, tous les éléments nécessaires pour inviter la population ciblée, soit les personnes âgées de 50 à 74 ans, à participer au dépistage. Une évaluation des modalités cliniques et organisationnelles nécessaires au bon déploiement du programme à l'échelle de la province sera aussi réalisée.
Rappelons que le programme québécois de dépistage du cancer colorectal fait l'objet d'une expérimentation dans ces huit sites pilotes depuis 2011. Sa première phase consistait à assurer un accès à des services de coloscopie de qualité aux patients ayant des symptômes ou présentant un risque de cancer colorectal plus élevé que la moyenne. Parmi les travaux réalisés au cours de cette phase, notons la formation à l'intention des professionnels, la mise au point de systèmes d'information pour soutenir l'évaluation du respect des normes cliniques et organisationnelles, l'épuration des listes d'attente en coloscopie et l'élaboration d'outils pour évaluer la priorité des requêtes de coloscopie.