150 mises à pied temporaires chez Bombardier à La Pocatière
LA POCATIÈRE – Ce sont 150 des 367 employés cols bleus de l’usine Bombardier La Pocatière qui seront mis à pied à la mi-janvier. Il s’agit de mises à pied temporaires entre la fin d’un contrat et le lancement d’un nouveau.
Les employés devraient être tous rappelés progressivement dès mars, et ce, jusqu’à la fin de l’année 2014. Bombardier s’attend de les garder en emploi jusqu’à l’automne 2018, moment où les dernières composantes du métro de Montréal doivent être livrées.
Entre la mi-janvier et le mois de mars, la direction explique cette période creuse par la fin du contrat de la livraison de 54 voitures multiniveau de trains de banlieue avec l’État du Maryland aux États-Unis.
Tel qu’expliqué au journaliste Pierre Saint-Arnaud de la Presse canadienne, « Ça fait partie de la nature cyclique de nos opérations, de dire le directeur des communications chez Bombardier Transport, Marc Laforge. Ce n'est pas la première fois qu'il y a des mises à pied temporaires à La Pocatière et ce ne sera pas la dernière non plus. Et c'est heureux que ce ne soit pas la dernière parce que ça veut dire qu'il va y avoir d'autre travail qui va entrer à La Pocatière. »
Dans un texte publié dans La Presse, le 6 novembre, le président du syndicat des employés de l’usine, M. Mario Lévesque, était au fait de ce qui s’en venait comme tous les travailleurs. « Ce n'est pas une surprise. On savait depuis déjà un bout de temps qu'on aurait une mise à pied en janvier à cause de la fin du contrat du Maryland, mais on ne connaissait pas le nombre exact de travailleurs touchés », a-t-il dit.
Même si tous les employés mis à pied reviendront d’ici la fin 2014, M. Lévesque a souligné son inquiétude face à la précarité de l’usine La Pocatière. « On reste quand même une usine précaire parce que nous sommes une usine à contrat. On sait que les contrats américains, depuis le départ du contrat de Chicago qui est parti à Plattsburgh, c'est quand même précaire. Des contrats canadiens, il n'y en a pas une tonne ».
Interviewé par Radio-Canada, le maire Sylvain Hudon, déplore l'impact d'une telle nouvelle dans la communauté. « On ne s'habitue jamais à ces nouvelles-là, parce que ça touche les employés, mais aussi les commerces. C'est sûr que tu ralentis des investissements, comme des projets de maison ou d'autres dépenses ».
Actuellement, l'usine de La Pocatière emploie 591 employés, dont 367 cols bleus.
Collaboration : leplacoteux.com
Commentaires