Trois nouvelles règles à respecter pour les propriétaires de bars
Le déconfinement total des bars du Québec n’aura pas été de longue durée. Québec a annoncé, jeudi, trois nouvelles règles entourant leur ouverture dans le contexte de pandémie de la COVID-19.
Dès demain [10 juillet], les bars devront arrêter de vendre des boissons alcooliques à minuit. Les tenanciers devront respecter une réduction de la capacité d’accueil (50 % de leur capacité légale) et une diminution des heures d'ouverture (les clients devront avoir quitté avant 1 h du matin). La clientèle ne pourra pas non plus danser.
Le gouvernement du Québec recommande aussi aux propriétaires de créer un registre des présences qui permettrait aux autorités de santé publique «de conduite et conclure les enquêtes épidémiologiques plus rapidement» lorsque nécessaire.
Ces mesures visent à limiter les éclosions dans les bars, a souligné le ministre de la Santé, Christian Dubé. Au cours des derniers jours, près d’une centaine de Québécois ont contracté le virus dans ces lieux lors de soirées.
«Ce qu’on dit depuis le début, c’est que c’est la santé avant tout», a mentionné le ministre, soulignant qu’il s’agit d’un «compromis basé sur la prudence».
IMPACTS POUR LES RESTAURANTS
Par voie de communiqué, l'Association Restauration Québec (ARQ) a déploré que mêmes si les mesures touchants les bars sont nettement préférables à un reconfinement de tous les établissements vendant de l’alcool pour consommation sur place, celles-ci ne seront pas sans conséquence de nombreuses restauratrices et de nombreux restaurateurs du Québec.
Ainsi, un restaurant détenant un permis de bar pour sa terrasse, ce qui est commun dans l'industrie, sera lui aussi tenu de cesser la vente d'alcool sur ladite terrasse à minuit et les clients devront avoir quitté la terrasse à 1 h du matin au plus tard. En fait, un exploitant devra respecter toutes les mesures rendues publiques plus tôt aujourd'hui dans toutes les pièces de son établissement où un permis de bar est exploité.
«Notre industrie a fait de nombreux efforts ces dernières semaines pour mettre en place les directives sanitaires imposées par la Santé publique et par la CNESST, observe le vice-président aux affaires publiques de l'ARQ, François Meunier. Nous reconnaissons qu'il y a quand même place à l'amélioration, mais nous aurions souhaité que le gouvernement accorde une attention plus soutenue à faire respecter les normes déjà existantes dans les établissements qui en font fi, plutôt que d'en ajouter d'autres à tout le monde même à ceux qui les respectent».
De son côté, la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante (FCEI) demande au gouvernement de poser des actions supplémentaires pour soutenir les bars. Selon elle, de petits gestes peuvent faire une grande différence, comme mettre en place un modèle de registre des consommateurs, permettre aux bars de livrer de l'alcool par un intermédiaire et leur octroyer le droit de le faire à un prix différent de l'alcool consommé sur place, permettre aux bars de vendre de l'alcool pour emporter et mettre en place un fonds d'urgence pour les PME afin de les soutenir dans l'achat de l'équipement de protection individuelle (EPI) nécessaire pour protéger leurs employés et leurs clients.
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