Québec annonce la vaccination obligatoire des intervenants de la santé et des services sociaux
Dès le 15 octobre, tous les intervenants de la santé et des services sociaux, qu'ils soient en contact direct avec les patients ou non, devront être adéquatement vaccinés contre la COVID-19, à moins de contre-indication à cet effet.
Le premier ministre du Québec, François Legault, accompagné du ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, et du directeur national de la santé publique, le docteur Horacio Arruda, a confirmé cette nouvelle le 7 septembre.
Cette décision se fonde sur les recommandations des autorités de santé publique, à la suite de la commission parlementaire qui s'est tenue les 26 et 27 aout sur cette question. Le principal objectif d'une telle mesure est de protéger l'ensemble des clientèles vulnérables, dans un contexte de quatrième vague de COVID-19 qui coïncide avec la hausse rapide du variant Delta, hautement transmissible.
«Nous l'avons répété à de multiples reprises ces derniers mois : la vaccination est le meilleur outil de lutte contre cette pandémie, autant pour se protéger individuellement que pour préserver la capacité de notre système de santé à offrir ses services à la population. En plein cœur de cette quatrième vague de cas et avec la rentrée scolaire qui vient d'avoir lieu, il importe de nous assurer que nous pourrons garder le cap, et notamment à l'égard des personnes plus vulnérables. L'obligation de vaccination que nous annonçons constitue une solution qu'il était nécessaire d'adopter au vu de la situation actuelle», explique le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé.
Les intervenants concernés par cette obligation sont ceux qui ont des contacts rapprochés avec les patients ainsi que ceux qui sont en contact avec ces intervenants (p. ex., partage des aires communes comme la cafétéria, les ascenseurs, etc.), y compris les médecins, les sages-femmes, les professionnels en clinique privée et les bénévoles, principalement dans les milieux suivants :
- les centres locaux de services communautaires;
- les centres hospitaliers;
- les centres d'hébergement et de soins de longue durée, publics, privés non conventionnés et conventionnés;
- les centres de protection de l'enfance et de la jeunesse;
- les centres de réadaptation;
- les établissements privés conventionnés autres que les CHSLD;
- les ressources intermédiaires et de type familial (RI-RTF);
- les résidences privées pour aînés;
- les groupes de médecine familiale (GMF);
- les titulaires de permis d'exploitation de services ambulanciers et la Corporation d'Urgences-santé;
- les laboratoires d'imagerie médicale offrant des services publics;
- les entreprises d'économie sociale en aide à domicile;
- certains groupes communautaires et acteurs qui offrent des services aux personnes vulnérables.
Tous ces intervenants devront fournir une preuve de vaccination complète. Sans cette preuve, ils devront être affectés à d'autres tâches, lorsque cela est possible. Si c'est impossible, ou si l'intervenant refuse, il sera suspendu sans solide.
Les personnes proches aidantes, de même que les personnes visitant un proche, devront présenter leur passeport vaccinal afin de prouver qu'elles sont adéquatement protégées contre la COVID-19, peu importe le milieu.
Le premier ministre a lancé un appel à toutes les infirmières retraitées ou qui ont quitté le réseau au cours des dernières années. «On a besoin de vous autres! Venez nous aider. Vous pouvez vous inscrire à JeContribue». Pour le moment, le ministère de la Santé et des Services sociaux évalue le manque d'infirmières dans le réseau à environ 4 000.
VAGUE DES NON-VACCINÉS
Une constatation claire s'impose : cette quatrième vague est celle des personnes non vaccinées ou non adéquatement vaccinées. Les personnes vaccinées avec deux doses courent 30 fois moins le risque d'être hospitalisées que les personnes non vaccinées, a souligné le premier ministre et, jour après jour, les nouvelles admissions dans les hôpitaux et aux soins intensifs concernent en grande majorité des personnes non vaccinées.
«À ce jour, 87 % des Québécois ont reçu une première dose. C'est admirable, mais le 13 % qui reste est très à risque. Je demande aux Québécois d'essayer de convaincre une personne non vaccinée de se faire vacciner. On doit les convaincre avec de l'information. Je comprends leurs inquiétudes, mais regardez nos hôpitaux se remplir. Je suis convaincu qu'à force de se retrouver à l'hôpital, les non-vaccinés vont finir par se faire vacciner», ajoute le premier ministre François Legault.
Les types d'intervenants qui devront se conformer à la vaccination obligatoire peuvent être au service du réseau, comme les préposés aux bénéficiaires, les services auxiliaires et métiers, le personnel de bureau, les techniciens et professionnels de l'administration, les techniciens et professionnels de la santé et des services sociaux, y compris le personnel en soins infirmiers et les médecins, les stagiaires et le personnel d'encadrement. Les bénévoles et le personnel des milieux de vie, les techniciens ambulanciers, les chirurgiens-dentistes, les spécialistes en chirurgie buccale et maxillo-faciale et les optométristes travaillant dans un établissement seront aussi visés.
Chez les intervenants du réseau de la santé et des services sociaux au Québec, plus de 91 % avaient reçu une première dose le 25 aout dernier, et 86 % la seconde dose. Actuellement 5 % des cas déclarés de COVID-19 sont des travailleurs de la santé et en date du 23 aout dernier, plus de 2 500 employés du réseau étaient absents du travail à cause de la COVID-19, dont 130 parce qu'ils avaient contracté la COVID-19, et 2 189 en absence préventive.
4 commentaires
Vous, journalistes et reporters de ce journal et des médias, vous êtes rapides à publier des nouvelles suite à des spectacles de la classe politique.
Dabs cette annonce faite à ce sujet, il est où le décret officiel du gouvernement qui stipule cette obligation vaccinale pour tout ce réseau?
Êtes-vous en mesure de donner le numéro de décret ou de l'arrêté ministériel ?
Et si vous l'avez, alors pourquoi ne pas le publier textuellement ?
À ce moment-ci, 48 heures après le show des conférenciers à Québec, il n'y a toujours pas de décret d'émis. Et pour que cette mesure irrationnelle soit effective et appliquée dans tout ce réseau, un décret doit être émis.
Personne n'a le droit depuis mardi d'être soumis à de la pression et menace de suspension alors que...aucun décret n'a été émis.
🟫 J’ai 76 ans révolus.
🟫 Je suis doublement vacciné.
🟫 Prenons comme hypothèse :
🟤 qu’un jeune de 35 ans a dû se rendre à l’hôpital pour un problème purement physique
🟤 qu’il est non vacciné, que ce soit par refus ou négligence de sa part
🟤 qu’il a contracté, à l’hôpital, le COVID 19, ou sa « suite » telle Delta, Mu, etc…
🟤 parce qu’une ressource du personnel traitant l’a « contaminé » ( qu’elle soit ou pas vaccinée)
🟤 que simultanément j’arrive en ambulance, à l’urgence du même hôpital, pour un cas lourd, sérieux, dû à mon coeur.
🟤 que le personnel est débordé,
🟤 que dans les circonstances, un choix devra être fait, à savoir prioriser l’un de nous deux, étant donné qu’il s’avère totalement impossible de faire autrement, de faire plus, de faire mieux.
🟫 Qui, logiquement, bénéficiera du « task force médical » ❓
🟫 Convenez avec moi que, du moins selon moi, que la réponse est facile, que c’est l’évidence même.
🟫 À défaut, pour être transparent, il est évident que ce sera et devra être le jeune de 35 ans qui a devant lui, en principe, beaucoup plus d’années devant lui… que moi.
🔲 Venons-en à la question qui… tue :
🙏 Pendant que nous sommes tous vivants, est-ce qu’on peut au moins se demander s’il n’y aurait pas eu moyen d’éviter tout Ça ❓Pour être bien clair, le terme « Ça » ne se limite d’aucune façon qu’à ma petite personne.
Bonne réflexion.