Un retour aux racines pour la Première Nation malécite de Viger
La huitième année des festivités de Deux nations, une fête à Cacouna, les 10 et 11 aout, réunissant les autochtones ainsi que les Québécois, a concordé avec la tenue de l’assemblée générale de la Première Nation malécite de Viger. Les membres ont d'ailleurs déposé une résolution afin de changer leur nom pour Wolastoqiyik Wahsipekuk, qui signifie les Malécites du Saint-Laurent.
«Ce n’est pas encore fait, mais la résolution est prise. Les membres étaient d’accord. Il reste à entamer les démarches, c’est tout un long processus à suivre avec le gouvernement du Canada, c’est comme changer de nom sur un baptistère», a expliqué le Grand chef Jacques Tremblay. Selon lui, il était important de retourner à la langue d’origine et c’est ce qui était le plus représentatif.
«Les Malécites de Viger, ce n’était pas tellement représentatif puisque nous ne sommes plus là. Nous nous sommes fait exclure de ce territoire, ça n’a pas été une belle expérience. […], ça allait de soi, avec l’ancêtre qui est passé par là et nous qui sommes maintenant ici, sur le bord du fleuve, de l’inclure et d’en faire notre nom dans notre langage traditionnel», a confié Jacques Tremblay.
La fête unissant le Festival historique de Cacouna ainsi que le pow-wow de la Première Nation malécite de Viger est une belle collaboration entre la Ville et les autochtones. «Cette fête-là dégage vraiment les liens que l’on entretient avec les Malécites» s’est réjouie la mairesse de Cacouna, Ghislaine Daris.
Au pow-wow, des chants et des danses traditionnels, des cérémonies spirituelles, de la cuisson de gibier, des kiosques d’artisans, des feux sacrés et l’inauguration d’une sculpture ont pu être expérimentés par les visiteurs. Du côté du festival historique de Cacouna des artisans, des animations, des jeux pour les enfants, des ateliers, de la sculpture, de la musique ont pu être partagés.
Plus de 5000 personnes ont participé à la fête d’après Kévin Morais, chef responsable de la culture. «C’est un succès phénoménal, c’est le plus beau pow-wow selon moi qu’il y a eu ici», s’est exclamé tout sourire M. Morais. Plusieurs artisans et spectateurs ont vanté la qualité de l’organisation, des danseurs, de la musique et des artisans ainsi que la beauté exceptionnelle du site. Kévin Morais a aussi garanti le retour de l’évènement en 2020.
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