Le printemps créatif de Sophie Poulin de Courval
La saxophoniste et enseignante en musique, Sophie Poulin de Courval, n’a pas perdu son temps au cours des dernières semaines. La musicienne a réalisé trois nouveaux projets artistiques et pédagogiques lui permettant de transmettre sa passion de la musique aux élèves de la région…et même du Québec. Comme quoi une pandémie peut aussi être source de nouvelles opportunités.
Parmi ses plus récentes réalisations, Mme Poulin de Courval a notamment participé à l’émission «L’École à la maison» diffusée à Télé-Québec. Choisie à la suite d’une audition, l’enseignante a effectué une première capsule sur le métier de bruiteur et la sonorisation d’une histoire. L’expérience s’est poursuivie avec la réalisation de trois capsules supplémentaires en direct de sa résidence de Saint-Joseph-de-Kamouraska.
«C’était un défi fort intéressant, dans lequel je me suis lancé sans filet, partage la saxophoniste. Il y avait beaucoup de travail, j’ai ai investi beaucoup de temps et d’énergie, mais c’était vraiment une expérience enrichissante.»
«L’École à la maison», une quotidienne, était animée par Pascal Morissette et Anaïs Favron. L’émission était destinée à tous les élèves de 6 à 12 ans du Québec. Des personnalités publiques et de vrais enseignants ont combiné leur enthousiasme pour proposer du contenu pédagogique, ludique et stimulant aux jeunes, et ce, pendant plusieurs semaines.
«Les thèmes abordés devaient suivre le programme du ministère et c’était important de renforcer les acquis des élèves. Je me suis vraiment abandonné à ce projet. J’ai créé des personnages, j’ai fait de la scène et des présentations. C’était beaucoup de travail, mais j’ai adoré ça.»
Notons que les capsules étaient préparées à distance avec la collaboration de nombreux professionnels du milieu télévisuel. La création d’une capsule, de l’idéation au tournage, incluait la participation d’un réalisateur, d’un recherchiste et même d’un idéateur.
CAPSULES SUR LE RYTHME
Il faut aussi dire que cette opportunité était sans la doute la suite naturelle au premier projet qui a occupé le temps de l’enseignante à la suite de la fermeture des écoles. Souhaitant permettre à ses élèves de poursuivre la pratique de la musique à la maison, au même titre que le français ou les mathématiques, «Madame Sophie» avait auparavant créé des capsules pour ses élèves de Rivière-du-Loup, de Saint-André-de-Kamouraska et de Notre-Dame-du-Portage.
L’artiste, qui enseigne aussi à l’École de musique Alain Caron depuis de nombreuses années, a imaginé les «Capsules tapageuses», un projet amusant permettant aux jeunes de pratiquer les rythmes, de façon ludique et intuitive, avec des objets du quotidien.
«Je me suis filmé en exécutant un rythme sur une chaudière retournée avec des cuillères en bois. J’ai ensuite fait un petit montage et les enfant étaient invités à répéter, tout simplement […] J’ai reçu de beaux commentaires. Les capsules ont même plus tard été intégrées dans nos cours lors de la reprise.»
RETOUR ANIMÉE
L’élan créatif de Sophie Poulin de Courval s’est d’ailleurs poursuivi au retour à l’école. Avec sa collègue Isabelle Busseau, elle a organisé un grand spectacle de rue rassemblant tous les élèves des écoles La Croisée, à la fin juin.
Dans le cadre d’une prestation filmée par MAtv, les élèves ont utilisé des chaises et des percussions corporelles pour souligner, d’une façon bien originale, la fin de l’année scolaire. Un spectacle qui n’aurait sans doute jamais été imaginé sans les contraintes reliées à la COVID-19.
«Le spectacle est inspirée des petites routines qui étaient effectuées par les élèves, avec ce qu’ils avaient sous la main, avant chaque cours de musique à la reprise. C’était leur prestation de fin d’année», a précisé l’instigatrice.
Les derniers mois n’ont pas été de tout repos pour Sophie Poulin de Courval. En même temps, ils ont été très stimulants et illustrent bien, finalement, que de belles opportunités sont à notre portée lorsque fait l’effort de les trouver.
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