Le Musée du Bas-Saint-Laurent mise sur un encan virtuel
Le Musée du Bas-Saint-Laurent n’a eu d’autre choix que de s’adapter au cours des derniers mois afin de présenter sa vente aux enchères annuelle, qui est aussi son seul évènement de financement. Plutôt que de l’annuler en raison de la COVID-19, l’institution muséale a décidé de tenir un encan silencieux virtuel, du 16 au 26 septembre.
Le 27 septembre à 14 h, le commissaire-priseur Jean D’Amour animera un encan à la criée sur le Web pour les œuvres les plus prestigieuses de la sélection du Musée du Bas-Saint-Laurent. Les participants pourront directement miser sur les œuvres en ligne, en direct de leur salon. On espère attirer de nouveaux acheteurs qui pourraient être tentés par cette nouvelle approche. «C’est le nombre de personnes dans la salle virtuelle qui crée la dynamique, donc on en veut le plus possible […] Il y a des réseaux de collectionneurs en dehors de la région, en plus de ceux du Bas-Saint-Laurent. On sait que certaines personnes sont intéressées, mais faire le voyage à Rivière-du-Loup, ce n’est pas toujours évident. On va percer ces réseaux pour permettre au plus de gens possible d’acheter», explique la directrice générale du Musée du Bas-Saint-Laurent, Mélanie Girard.
L’an dernier, le Musée avait obtenu une somme record de 90 000 $ lors de son encan. Il est difficile pour Mme Girard de fixer un objectif cette année, étant donné la nouvelle formule. En moyenne, un montant entre 40 000 $ et 45 000 $ était amassé lors de cet évènement. «Pour nous, l’encan est une source de financement majeure qui sert à payer tous nos frais de fonctionnement. Il nous permet aussi de poursuivre notre mission d’éducation, de conservation et de mise en valeur de l’art», explique la directrice générale du Musée du Bas-Saint-Laurent, Mélanie Girard.
Pour les présidents d’honneur Marie-Josée Dorval et Gilles Goulet, directrice générale de la SADC et directeur général sortant de la SADC, il est important de soutenir cette institution muséale régionale et ainsi de contribuer au développement des collectivités. «L’attractivité est un facteur important pour la vitalité de la région sur le plan culturel et touristique. L’encan a une importance particulière pour la poursuite de la mission du Musée du Bas-Saint-Laurent et pour encourager la relève artistique», explique Mme Dorval.
La conservatrice du Musée du Bas-Saint-Laurent, Oriane Asselin Van Coppenolle, explique que 65 œuvres font partie du corpus de cet encan, dont la majorité ont été créées par des artistes québécois. Une quinzaine d’œuvres d’artistes bas-laurentiens ont aussi été retenues. Pour la première fois cette année, les créateurs qui ont fait le choix de donner leurs œuvres pour l’encan du Musée du Bas-Saint-Laurent avaient la possibilité de recevoir 30 % du montant de la vente qui sera effectuée ou un reçu d’impôts. Il s’agit d’une manière pour le Musée de soutenir directement les créateurs.
Les œuvres, de différents styles, formats et valeurs, allant de 200 $ à 10 000 $, sont présentement exposées dans le hall du Musée. Le lien vers la plateforme Web développée par Les Encans Jean D’Amour en collaboration avec Tchin Tactic sera diffusé prochainement sur le site Internet et la page Facebook du Musée du Bas-Saint-Laurent.
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