Aidez les jeunes à réaliser leurs rêves d’études
16 septembre 2010 |
07h47
Par Hugues Albert
Journaliste
La Fondation L’Avenir des jeunes de l’Est vous invite à son tout premier spectacle bénéfice qui sera présenté le samedi 25 septembre à compter de 13h30 à l’Hôtel Universel de Rivière-du-Loup.
Laurence Jalbert, Steve Arsenault, des Îles-de-la-Madeleine, et le duo Jean et Chistiane, en hommage à Alain Morisod et Sweet People, ainsi que Carolyne Jomphe, qui est aussi porte-parole officielle de l’organisme, feront montre de leur talent devant un public qu’on attend nombreux. Trois autres spectacles seront présentés cet automne avec le même objectif, à Bonaventure, Sept-Îles et Chandler.
La Fondation L’Avenir des jeunes de l’Est est un nouvel organisme sans but lucratif créé en août 2009 et qui se donne pour mission d’aider les jeunes issus de familles défavorisées au plan financier qui désirent entreprendre et terminer leurs études collégiales. Pour soutenir la cause du nouvel organisme, Carolyne Jomphe a accepté à pied levé d’y prêter sa voix quand le président Donald Simard l’a informée de ses projets de spectacle en mai dernier.
Qui sont Carolyne Jomphe et Donald Simard? Carolyne Jomphe est une auteure compositrice interprète provenant de Havre-Saint-Pierre qui roule sa bosse depuis plusieurs années sur les scènes du Québec et de la France. Versant dans le country acadien et se décrivant comme une Linda Lemay, avec qui elle entretient d’ailleurs une belle relation d’amitié, mais dans un style plus vigoureux, elle rappelle ses propres difficultés financières quand elle étudiait au Cégep de Matane, il y a plus de 20 ans.
« Si je me joins à la fondation, c’est parce que j’ai vécu moi-même ce genre de problème. Encore aujourd’hui, quand je retourne chez moi, au Havre, je constate la même problématique et je voudrais donner aux jeunes de l’espoir et la chance de réaliser leurs rêves, en complétant des études de niveau collégial ou supérieur. »
Mais pour ce faire, ils doivent sortir du milieu car s’ils ne le font pas, ils sont foutus, prend-elle la peine d’ajouter. En quittant le nid et leur milieu pour étudier aux niveaux ciblés, ça prend des sous que très souvent ils n’ont pas ou que leur milieu familial n’est pas en mesure de leur fournir. Il en est ainsi pour de nombreux jeunes venant de régions éloignées, au Bas-Saint-Laurent, en Gaspésie et sur la Côte-Nord, déplore-t-elle.
Donald Simard, originaire de Saint-Paul-de-la-Croix, est rentier et père de huit enfants. Il dit s’être senti immédiatement investi de cette mission d’aider les jeunes quand une de ses filles, étudiant au Collège privé Notre-Dame-de-Foy à Québec, lui fit part des difficultés que vivaient des jeunes qui comme elle fréquentent cette institution et qui en arrachent vraiment.
« Un étudiant qui vient de l’extérieur doit payer au bas mot entre 300 $ et 400 $ par mois pour se loger, de 250 $ à 300 $ pour se nourrir, ceci sans compter ses frais de scolarité et d’achat de matériel scolaire, et tout le reste. La facture s’élève facilement à plus de 1 000 $. Ceux qui n’ont pas la capacité de payer se trouvent souvent devant des choix difficiles. Et c’est auprès d’eux qu’il faut intervenir, afin qu’ils gardent espoir et qu’ils puissent s’en sortir avec un diplôme et arriver sur le marché du travail bien outillés. »
Il dit de sa fille qu’elle est privilégiée car ses études sont payées par papa et maman qui montent régulièrement à Québec avec des cargaisons de nourriture préparées maison qu’elle n’a qu’à mettre au frigo. Mais tous n’ont pas cette chance.
La fondation a sa charte et bientôt son site Internet sera disponible. Les étudiants qui feront des demandes auprès de l’organisme devront présenter des preuves tangibles et leurs parents ou milieu familial seront soumis à des critères très stricts tenant compte du revenu.
Pour en savoir davantage sur la fondation et le spectacle du 25 septembre, il est possible de communiquer avec M. Simard au 418 898-3338.
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