Quand le Kamouraska fait du cinéma
Au-delà des prises de vues, ce qui se dégage de ces deux productions, c’est la qualité des scénarios et de la réalisation. Même si les deux films abordent un thème commun : la perte d’un enfant, la façon d’aborder le sujet est original à chacun. Certains points communs tels que le choix du Kamouraska pour vivre son deuil et la référence aux aînés se dégagent des deux scénarios.
Le mercredi 27 octobre, le cinéma Le Scénario de La Pocatière avait déroulé le tapis rouge pour accueillir l’équipe des Rendez-vous et l’actrice Sophie Bourgeois, vedette de Route 132. Une courte cérémonie protocolaire précédait la projection de ce « road movie » de Louis Bélanger et Alexis Martin.
La salle était comble pour la projection. Plusieurs figurants étaient présents ainsi qu’un groupe de 25 personnes de Saint-Pascal.
Sophie Bourgeois
Rencontrée à quelques minutes de la projection, Sophie Bourgeois racontait être passée à quelques reprises sur la 132 dans son enfance, sa mère étant originaire de Saint-Léonard au Nouveau-Brunswick.
Alexis Martin, coscénariste et l’un des deux acteurs principaux, a lui aussi connu la région, ayant passé les étés de son enfance chez sa grand-mère, à Saint-André. « C’était touchant de partager ces moments avec lui », note Mme Bourgeois.
Sophie Bourgeois a aimé participer aux tournages extérieurs dans la région. « Le rythme était beaucoup plus calme que sur les plateaux de tournage à Montréal », dit-elle.
Catherine Martin a réalisé Trois temps après la mort d’Anna
Photo: Maurice Gagnon
Catherine Martin
Réalisatrice du film « Trois temps après la mort d’Anna », Catherine Martin a répondu aux questions des cinéphiles, jeudi soir dernier, après la projection. Elle expliquait que l’idée du film lui est venue d’une image : celle d’une jeune violoniste assassinée dont une goutte de sang tombe de sa main qui pend au bord du lit. « Je voulais montrer ce qui se passe après pour la mère », dit-elle.
Selon Mme Martin, le film porte davantage sur la renaissance que sur le deuil. Elle a voulu donner un côté intemporel à son film en utilisant des meubles de différentes époques à l’intérieur des maisons. « La maison reflète le passage du temps », a ajouté la scénariste et réalisatrice. Elle dit avoir choisi le Kamouraska parce que c’est la terre des origines.
Le Kamouraska en vedette
Autant dans Route 132 que dans Trois temps après la mort d’Anna, le Kamouraska est bien présent. Des scènes du premier ont été tournées dans plusieurs municipalités, dont Saint-Denis, Saint-Pascal, Kamouraska et La Pocatière. Le second nous fait voir davantage la nature. L’action se déroule dans deux maisons : l’une dans le rang de l’Embarras et l’autre dans le rang Mississippi de Kamouraska. Dans les deux cas, le fleuve est omniprésent.
Outre les projections de ces deux longs-métrages, l’arrêt de la tournée a aussi été marqué par la projection de courts-métrages au Cégep de La Pocatière, partenaire de l’événement. Les étudiants en théâtre ont aussi eu droit à une leçon de cinéma en compagnie de Sophie Bourgeois.
Collaboration : Maurice Gagnon, leplacoteux.com
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