L’histoire des frères Stastny à Télé-Québec
Les trois frères abordent leur adolescence en Tchécoslovaquie communiste, où ils ont fait leurs débuts en tant que joueurs du Slovan Bratislava, l’équipe nationale de la Tchécoslovaquie. Leur synergie sur la glace était déjà palpable à cette époque. Très critique du système politique et de l’Union soviétique, Peter n’entrevoit pas un avenir très reluisant dans son pays d'origine. À cette époque, le KGB fait pression sur lui afin qu’il collabore avec eux lors de ses voyages à l’étranger. S’il refuse, il risque de perdre le privilège de jouer pour la Tchécoslovaquie.
En fuite vers l’Amérique
Afin de fuir ce contexte politique et de se construire une vie meilleure, Peter et Anton Stastny prennent la décision de quitter le pays de manière clandestine, lors d’un voyage à Innsbruck, où ils disputaient le championnat européen. Averti à la dernière minute, et en l’absence de sa femme et de ses trois enfants, Marian n’a pu suivre ses frères. S’ensuivra une période noire pour lui, sa famille et ses proches. Subissant les foudres du régime communiste, il sera dès lors suspendu de l’équipe tchécoslovaque et sera mis sous surveillance 24 heures sur 24!
Leurs débuts au sein des Nordiques
Le 25 août 1980, les Nordiques de Québec annoncent officiellement l’arrivée des deux frères Stastny, Peter et Anton, au sein de l’équipe. Ce sont eux qui vont permettre aux Nordiques de participer pour la première fois aux séries éliminatoires de la Ligue nationale de hockey. Un an plus tard, Marian s’enfuit à son tour de la Tchécoslovaquie, accompagné de sa famille, et rejoint ses frères chez les Nordiques de Québec! Le trio d’enfer est désormais réuni et ses performances sont spectaculaires. Les frères Stastny sont devenus en quelque sorte les premiers immigrants à être considérés comme des héros dans la ville de Québec.
Après le hockey, l’implication politique
Suite à leur brillante carrière de hockeyeurs, Peter et Marian choisissent de mettre leurs talents et leur renommée au service de leur mère patrie. Ils n’ont pas oublié tous les compatriotes restés derrière, qui ont payé de leur liberté les longues années du régime communiste. Marian devient président de la diaspora slovaque et, le 25 mars 1988, il organise à partir du Canada un rassemblement sans précédent contre le régime totalitaire en Tchécoslovaquie pour soutenir ses compatriotes. Cet événement deviendra un moment marquant dans la chute du régime soviétique. Peter, quant à lui, a choisi de retourner en Slovaquie pour devenir député à l’Union européenne et chef de la délégation slovaque. Il siège aujourd’hui à Bruxelles et retourne chaque semaine chez lui, à Bratislava.
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