Seule sa maquilleuse le sait… plus maintenant!
Pascale Lanari parle de son métier à travers ses rencontres avec les personnalités du domaine artistique et sportif qui ont défilé sous ses pinceaux. Elle nous amène avec elles sur un plateau de tournage ou encore dans les coulisses d’un gala. Que se passe-t-il avant que les projecteurs s’allument?
Maquiller les artistes lui a permis d’entrer dans leur bulle, de partager avec eux une grande intimité. « Tu rentres rapidement dans l’univers de quelqu’un lorsque tu le maquilles, tu partages une parcelle de vie avec cette personne », raconte l’auteure.
Le livre fait découvrir au lecteur des traits cachés de la personnalité de vedettes, tels que Ginette Reno, Roch Voisine, Céline Dion ou Mario Pelchat. Ces confidences prennent souvent la forme d’anecdotes drôles ou d’expériences personnelles.
Secret de confession
Vous n’avez pas l’impression de briser « le secret de confession? » Non, selon Mme Lanari. Le livre ne contient aucun détail croustillant, dit-elle. « Je ne voulais pas regretter d’avoir écrit des choses, trahir des gens », ajoute Pascale Lanari. D’ailleurs, la plupart des artistes mentionnés dans le livre ont reçu avant publication une copie de l’extrait les concernant.
Pascale Lanari aime les artistes ayant elle-même rêvé petite de devenir comédienne. Elle a choisi de s’en tenir aux bons souvenirs qu’elle a vécus avec eux. Néanmoins, Mme Lanari dit qu’elle ne s’est pas censurée. « Je n’ai pas retenu ce que je ne voulais pas dire », ajoute l’auteure.
L’idée du livre
Comment l’idée d’écrire ce livre lui est-elle venue? À la suite de conversations avec Catherine Bégin et Guy Nadon, elle décide d’en rédiger les comptes-rendus. Simplement pour ne pas les oublier. Sans aucune intention de les publier un jour. Elle fait de même avec Jason Roy-Léveillé (Ramdam, Lance et Compte) lorsqu’il lui parle de son voyage au Pérou.
C’est Tino, son mari, qui lui a dit qu’elle pourrait en faire un livre et qui l’a poussée à aller voir un éditeur. Les Éditions La Semaine ont accepté de le publier.
Cheminement
Après avoir obtenu un DEC en cinéma, Pascale Lanari a commencé des études en théâtre à l’UQAM. Elle s’intéresse au milieu du cinéma et de la télévision, mais comprend vite que c’est derrière la caméra qu’elle désire œuvrer. Son diplôme en esthétique de l’Académie Édith Serei l’amène au show-business.
Vers 1992, la participation de Pascale Lanari au Téléthon Jean Lapointe lance une carrière de 17 années de maquillage en photo et en télévision. Pendant huit ans, elle sera la maquilleuse de l’émission jeunesse Ramdam. « Ces jeunes comédiens, je les ai vus devenir des hommes et des femmes, j’ai assisté à leurs premières peines d’amour, je les ai vus évoluer », raconte Mme Lanari.
On veut des noms
Pascale Lanari a du mal à identifier une personnalité qui l’a marquée ou qu’elle a spécialement appréciée. Lorsqu’on lui pose la question, ses yeux s’écarquillent. Elle sourit en fouillant sa mémoire. René Simard l’a marquée par sa gentillesse. « Il n’a pas brisé mon rêve d’enfant. Il est encore plus fin que je pensais », dit-elle.
La plus belle? Il y en a tellement que Pascale Lanari ne saurait nommer une personne en particulier. Si elle doit citer un nom, c’est celui de la comédienne Andrée Lachapelle qui lui vient d’emblée. Le temps n’a pas eu d’emprise sur sa beauté.
Une personnalité qu’elle aurait souhaité maquiller? « J’aurais aimé faire un maquillage complet à Céline Dion. Comme elle se maquille elle-même, je n’ai fait que des retouches », dit-elle.
Son défi
Son plus grand défi? « Sur l’émission, Dieu reçoit, je devais faire des Vikings », raconte la maquilleuse. Elle a également réalisé quelques effets spéciaux sur Ramdam.
En contrepartie, Pascale Lanari se souvient d’avoir fait en catastrophe un maquillage sur une personne influente qu’elle ne veut pas nommer. « J’ai perdu mes moyens et je me suis planté », dit-elle. Cette personne n’a pourtant jamais critiqué son maquillage.
Fin et suite
« Lorsque Ramdam s’est terminée, j’ai senti que ça tirait à sa fin », raconte Mme Lanari. Elle habitait déjà à Saint-Denis et cela devenait compliqué de se rendre à Montréal pour une seule journée de travail. Même si ses relations avec les artistes étaient excellentes, « ce sont les agents qui nous appellent », note-t-elle.
Or, Pascale Lanari n’a jamais vraiment quitté le métier. Elle a même réussi à trouver du travail dans son domaine, ici, au Kamouraska, avec Hidalgo Média, une entreprise multimédia qui produit notamment des clips web, documentaires, vidéos corporatives, publicités, festivals, spectacles. Elle travaille aussi pour Saga Film.
Le moment est venu pour la photo! Celle qui se trouvait dans l’ombre des vedettes est maintenant la tête d’affiche. Une petite retouche au maquillage. Et voilà!
Collaboration : Maurice Gagnon, leplacoteux.com
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