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Bernard Généreux conserve la confiance des citoyens

durée 28 avril 2025 | 23h20
  • Marc-Antoine Paquin
    Par Marc-Antoine Paquin

    Journaliste

    C’est dans un mélange d’euphorie, de soulagement et de fierté que les résultats de l’élection fédérale dans Côte-du-Sud–Rivière-du-Loup–Kataskomiq–Témiscouata ont été accueillis, le 28 avril, dans le camp du candidat conservateur et député, Bernard Généreux. L’annonce qui a fait de lui l’heureux gagnant du scrutin régional a eu l’effet d'un feu de joie au Buro Grill&Bar de La Pocatière.

    C’est un cinquième mandat pour le «député le plus généreux du Québec», comme l’a maintes fois présenté son chef, Pierre Poilievre. Une confiance renouvelée envers celui qui représente la région à Ottawa depuis 2015 sans interruption. 

    «C’est une belle soirée pour moi et pour l’ensemble du comté», a réagi l’élu, entouré de proches et de citoyens engagés. «Merci du fond du cœur», a-t-il dit, sous les applaudissements. 

    Des bénévoles et quelques citoyens s’étaient réunis sur place dès 21 h pour suivre la soirée électorale. Si l’annonce d’un gouvernement libéral a miné le moral de plusieurs personnes présentes, les sourires sont rapidement revenus à l’arrivée du candidat Généreux. 

    L’ambiance est aussi devenue électrique moins de trente minutes plus tard, quand l’élection du député a été confirmée très rapidement. Bernard Généreux a vite montré des signes d’émotion aux côtés de sa directrice de campagne, Annie Francoeur. La fierté était palpable. 

    Bernard Généreux avait récolté 28 694 voix, soit près de 10 000 vote d’avance sur son plus proche adversaire, Rémi Massé du Parti libéral du Canada (18 875 votes). C'est donc dire que 46 % des électeurs lui ont accordé leur confiance. 

    Diane Sénécal, du Bloc québécois, a pris le troisième rang avec 12 400 votes et un pourcentage de 19,9 %

    Photo : Marc-Antoine Paquin 

    UNE CAMPAGNE SUR LE TERRAIN

    Le travail terrain du candidat a payé. Bernard Généreux a passé sa sixième campagne à sillonner l’immense territoire de la circonscription, loin des projecteurs. Selon son équipe, il a visité 76 des 77 municipalités de la région (à l’exception de Notre-Dame-des-Sept-Douleurs), accumulant plus de 9000 kilomètres de route et probablement tout autant de poignées de mains. 

    Durant cette période, il n’a participé qu’à un seul point de presse officiel, en début de campagne, lors duquel son chef était de passage à Montmagny. M. Poilievre avait alors fait des annonces pour les ainés, à la suite d’une initiative de son député local. 

    «Notre travail terrain a vraiment fait la différence», a-t-il analysé, sans détour. «La preuve est aussi faite que tout le travail qu’on a fait depuis 11 ans a marqué les gens.» 

    Il a du même coup souhaité répondre rapidement «aux commentateurs politiques qui ont dit qu’un député ne pouvait pas faire que des cliniques de passeport et des soirées de danse».

    «Personnellement, je pense que la job première d’un député, c’est de s’occuper des gens qu’ils représentent. Oui, on va à Ottawa, oui on vote des lois et on fait toutes sortes de choses, mais dans la vraie vie, les gens ont besoin de quelqu’un qui prend soin d’eux», a-t-il soutenu. 

    «C’est ce qu’on a fait au cours des 11 dernières années, on a pris soin des gens et je pense qu’aujourd’hui, on nous le remet bien», a-t-il renchéri, remerciant son équipe, «la meilleure au Canada», pour son dévouement. 

    «UNE DEMI-VICTOIRE»

    Seule ombre au tableau d’une soirée très positive : la défaite du Parti conservateur du Canada sur la scène nationale. Un coup dur pour la troupe du chef Poilievre qui semblait assurée d’une victoire convaincante, il y a à peine quelques semaines. 

    En janvier, «tous les chemins [menaient] à la défaite» pour le gouvernement de Justin Trudeau. En entrevue avec Info Dimanche, le député se sentait d’attaque, prêt pour des élections, mais aussi pour un gouvernement conservateur au pouvoir. Il avait confirmé que le PCC se projetait déjà à la tête du pays, notamment à la lecture des sondages nationaux largement avantageux.

    Or, les menaces proférées par Donald Trump contre le Canada ont changé la donne, a-t-il estimé. «Les libéraux ont misé sur la peur et ils l’ont traduit en votes. J’espère que le réveil ne sera pas trop brutal pour la population canadienne.»

    Bernard Généreux, qui devra à nouveau œuvrer dans l’opposition, n’a d’ailleurs pas caché une dose d’amertume à la lecture des résultats nationaux. Il soutient qu’un mandat libéral minoritaire demeure une «demi-victoire» dans les circonstances et que le caucus conservateur travaillera à «apaiser l’appétit de dépenser» du gouvernement en place.

    Notons tout de même que le vote populaire pour le PCC a fait un «bond considérable», passant de 33,7 % en 2021 à 41,4 % cette année. Le parti compte maintenant 144 élus, contre 120 à la dissolution de la Chambre, après avoir arraché d’importantes circonscriptions dans les Maritimes et en Colombie-Britannique, notamment.  

    «Oui, il y a de l’amertume. En même temps, la population a toujours raison. Il ne faut jamais l’oublier. C’est ça, la démocratie. Et quand la population vote, il faut l’écouter. C’est ce que je vais continuer à faire au cours des prochaines années.»

    Il voit d’ailleurs dans le résultat de l’élection régionale un message clair : la population locale souhaitait conserver son député afin d’amener du changement à Ottawa. «Je le vois comme ça ce soir […] On va s’assurer de faire les représentations nécessaires pour revenir en force à la prochaine élection», a-t-il laissé entendre.

    Celui qui a fait son entrée à la Chambre des communes en 2009, lors d’une élection partielle,  souhaite travailler «dans la continuité». 

    Bernard Généreux a par ailleurs réitéré sa confiance envers son chef, Pierre Poilievre. Il estime que ce dernier a fait «une campagne absolument extraordinaire». 

     

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