Élections municipales: vers une plus grande parité
Dans les 45 municipalités desservies par Info Dimanche, incluant les deux préfets élus aux suffrages universels, pas moins de 310 candidats ont remporté leurs élections dont seulement le tiers, 105, sont des femmes. De ce nombre, 9 seront assermentées mairesses contre 36 maires, soit à peine 25%. Mince consolation, il s’agit d’une hausse de près de 10 % sur 2017.
À Saint-Marc-du-Lac-Long, le maire Marcel Dubé aura droit à un conseil 100 % féminin alors que ce sont six conseillères qui ont été élues depuis le 1er octobre. Parallèlement, des municipalités comme Saint-Antonin, Saint-Arsène, Saint-Pierre-de-Lamy et Sainte-Françoise ne comptent aucune femme sur leur conseil (conseiller et maire) à 100% masculin.
PAR MRC
Dans la MRC de Rivière-du-Loup, sur les 87 candidats qui ont remporté leurs élections, on dénombre 31 femmes. Ces dernières représentent 35,6% des élus, une légère hausse comparativement au 30,8% qu'elle affichait aux élections de 2017.
Dans la MRC de Témiscouata, 129 candidats ont été portés au pouvoir, dont 48 femmes. Elles représentent donc 37,2 % des élus, le plus haut pourcentage de la région et sensiblement le même qu'en 2020 (36,8%)
C’est dans la MRC des Basques où les femmes sont le moins bien représentées alors qu’on dénombre seulement 20 femmes sur les 77 élus, soit un maigre 26%. Pour les Basques, il s'agit d'une nette régression puisque la MRC affichait 34.8% de femmes au sein de ses onze conseils municipaux avant les élections.
La MRC de Kamouraska est à l’inverse celle où l’on retrouve les plus de femmes élues. Au total, 116 candidats ont remporté leurs élections (4 postes sont encore à pourvoir au moment d'écrire ces lignes), incluant le préfet. On retrouve 49 femmes, soit 42,2 % des élus, le plus haut pourcentage au KRTB. Sept candidates ont remporté la mairie dans les 17 municipalités, elles représentent maintenant 41,1 % des maires élus. Elles sont plus du double que lors de l’élection générale de 2017.
Les femmes représentent donc 36,2 % des élus aux élections municipales de 2020 au KRTB.
ÉTUDE
Une étude menée pour la Table de concertation des groupes de femmes du Bas-Saint-Laurent et dévoilée le 19 septembre 2018 mettait de l'avant des facteurs qui pourrait expliquer l'absence de femmes en politique municipale.
«Les réunions qui s’éternisent, un climat de travail tendu ou encore le manque de visibilité des réalisations positives des élues sont autant d’éléments qui, selon les femmes que nous avons rencontré, freinent la volonté de se lancer en politique municipale ou de solliciter un nouveau mandat», soulignait Catherine Berger, agente de projet pour la TCGFBSL.
En 2017, un peu moins de 2 candidatures sur 3 ont été déposées par des hommes. Les candidats masculins ont occupé 71% de l’espace médiatique, contre 29 % pour les femmes.
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