36 mois de prison pour Claude Leblanc
L’ex-homme d’affaires Claude Leblanc, originaire de Témiscouata-sur-le-Lac, a écopé d’une peine de 36 mois de prison pour des accusations d'attouchements et d'incitation à des contacts sexuels sur une mineure, a tranché le juge Louis Dionne, le 4 novembre au palais de justice de Rivière-du-Loup.
Il sera également inscrit au registre des délinquants sexuels. Claude Leblanc est demeuré impassible pendant toute la lecture des évènements, et même lorsque les constables spéciaux lui ont fait prendre le chemin de la détention. Le juge Louis Dionne, dans son jugement, a souligné que les crimes d’ordre sexuels commis envers des enfants «méritent d’être dénoncés fortement».
La victime, pendant le procès, avait été incapable de préciser la fréquence des contacts et agressions commis par l’accusé, stipulant que «c’est arrivé trop souvent». Me Manon Gaudreault, de la poursuite, s’est montrée satisfaite de la décision rendue par le juge, mais a nuancé sa position. « Il n’y a pas une peine qui va réparer les torts qui ont été occasionnés à cette victime. Elle n’était pas habitée par un esprit de vengeance. L’important pour elle c’était d’être crue, elle a été crue», rappelle-t-elle.
L’accusé, lui, continue de nier les faits qui lui sont reprochés. «Les faits sont survenus à l’endroit d’une victime vulnérable, et accompagnés de menaces sur trois ans, dans un climat d’abus de confiance», a résumé le juge Louis Dionne.
DÉFENSE
Claude Leblanc a discuté avec son avocat peut après la décision du juge. «Il est atterré, c’est 12 mois de plus que ce qu’on avait réclamé. (…) vous comprendrez que 36 mois de prison, il le prend durement», a commenté Me Pierre Gagnon. Ce dernier présentera une requête pour remise en liberté le 9 novembre à la Cour d’appel à Québec. L’avocat s’est dit très confiant de l’obtenir puisque son client est sans antécédent judiciaire, les évènements pour lesquels il a été trouvé coupable sont survenus il y a plus de 25 ans, et les rapports établissent que son risque de récidive est faible. La défense envisage toujours de porter la décision en appel.
Claude Leblanc sera emprisonné dans un pénitencier fédéral, puisque la peine qui lui a été imposée est de plus de deux ans de prison. La défense avait plaidé pour une peine de détention provinciale, soit de 2 ans moins un jour, tandis que la Couronne demandait de 3 à 4 ans d'emprisonnement. Un rapport présentenciel et une expertise sexologique ont également été déposés.
Les faits étaient survenus entre les mois de janvier 1989 et de décembre 1992 à Témiscouata-sur-le-Lac et d’autres endroits dans le district de Kamouraska. Une ordonnance de non publication interdit la divulgation de toute information qui pourrait permettre d’identifier la victime dans ce dossier.
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