Les plantes exotiques envahissantes sous la loupe de Co-éco
Bien que la biodiversité du Québec soit constituée d’un grand nombre de plantes provenant d’ailleurs, certaines d’entre elles sont qualifiées de plantes exotiques envahissantes (PEE).
Les PEE sont des plantes introduites de façon volontaire ou accidentelle à l’extérieur de leur aire de répartition naturelle. Elles proviennent en général d’une région géographique éloignée ou d’un autre continent.
Ces espèces se répandent rapidement, souvent au détriment de plantes locales, n’ont pas d’ennemis (« contrôleurs naturels ») dans leurs nouveaux milieux et posent une menace pour l’environnement, la société et l’économie. En effet, en raison de la concurrence posée aux autres espèces sur le plan d’occupation de l’espace et d’accès aux ressources, les PEE contribuent à une diminution de la biodiversité, ainsi qu’à la dégradation des habitats, la fragilisation des rives et la contamination des sols.
DES PLANTES À SURVEILLER
Sur la centaine de PEE considérées comme nuisibles au Québec, en voici deux déjà bien implantées dans notre région :
• Roseau commun, aussi connu comme ‘phragmite’ - Phragmites australis
• Renouée japonaise - Fallopia japonica
Pour apprendre à mieux identifier les PEE, consultez la plateforme Sentinelle.
Des conseils pour prévenir l’introduction et la propagation de PEE
1. Préserver la végétation déjà en place et/ou indigène sur vos terrains.
2. Éviter de laisser le sol à nu, puisque les PEE colonisent rapidement les sols dénudés ou perturbés.
3. Choisir des plantes locales et des fournisseurs locaux pour son terrain.
4. Nettoyer son embarcation nautique avant et après sa mise à l’eau.
5. Ne pas couper et transporter des plantes inconnues sur le bord de l’autoroute, en forêt ou en voyage.
Il y a des PEE chez vous? Ne paniquez surtout pas! Mal dirigée, votre bonne intention de les éliminer pourrait causer plus de tort que de bien. Informez-vous adéquatement avant d’agir en contactant votre municipalité.
À NE surtout PAS faire : arracher des plants, les jeter au bac brun ou au bac à compost, les laisser dans la nature et les apporter à l’écocentre. Ces gestes pourraient participer à la propagation des plants par graines ou fragments.
EN BREF
Hé oui, les plantes exotiques envahissantes font désormais souvent partie de notre environnement, parfois depuis longtemps. Elles passeraient presque inaperçues si elles ne prenaient pas autant de place d’année en année! Ne nous laissons pas berner par leur belle apparence et restons vigilants pour préserver notre biodiversité!
Chronique « Les temps changent… pas que le climat! » réalisée par Co-éco, en partenariat avec les MRC de Kamouraska, de Rivière-du-Loup et des Basques.
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