Le gyrophare vert, une question de visibilité
Rivière-du-Loup - Le gyrophare vert est actuellement l’objet de nombreuses discussions dans le domaine des services incendie du Québec. L’idée, récurrente depuis plusieurs années, est d’équiper le véhicule personnel du pompier volontaire ou à temps partiel de ce dispositif afin de l’identifier clairement « pompier en réponse d’appel d’urgence ».
Mais qu’est-ce donc que ce gyrophare ? Il s’agit d’un appareil d’identification visuelle à longue portée plus efficace que les clignotants d’urgence. On le décrit comme un gyrophare de « visibilité et courtoisie ». Le pompier équipé d’un tel gyrophare doit respecter en intégralité et au même titre que tout citoyen le code de sécurité routière.
À LIRE AUSSI :
>> Sécurité incendie: gyrophares verts, oui, mais…
Activé par le pompier volontaire appelé en renfort, les automobilistes sont ainsi invités à lui céder le passage, comme s’il s’agissait d’un véhicule d’intervention muni de gyrophares. Le pompier est ainsi visible des autres automobilistes, mais aussi des policiers responsables du périmètre de sécurité pouvant ainsi lui autoriser un accès prioritaire. Pour les adeptes du gyrophare vert, c’est aussi un moyen de diminuer le temps de réponse des services d’urgence.
À ceux craignant les cowboys au volant, les partisans de ce dispositif mettent de l’avant qu’une fois muni de ce dispositif, ces téméraires seront rapidement identifiables. Ce qui n’est pas le cas à l’heure actuelle.
GYROPHARE
Au pays, cinq provinces ont adopté ce type de gyrophare, dont la couleur varie du vert au rouge, pour les pompiers à temps partiel. Il s’agit de l’Alberta (vert), la Saskatchewan (rouge), le Manitoba (rouge), l’Ontario (vert) et l’Île-du-Prince-Édouard (rouge).
Au Québec, le débat entourant l’utilisation du gyrophare vert ne date pas d’hier. En 2001, un projet pilote était mis en place à Bécancour. Le 11 juin 2008, le gouvernement provincial adoptait la «Loi modifiant de nouveau le Code de la sécurité routière et d'autres dispositions législatives». L’article 226.2 prévoit même l’adoption de ce gyrophare. Mais près de sept ans plus tard, il n’est toujours pas en vigueur.
En 2014, une pétition de 2 775 signataires a même été déposée à l’Assemblée nationale. Lors de sa dernière assemblée générale annuelle, l‘Association des chefs en sécurité incendie du Québec (ACSIQ) a adopté une résolution en appui au gyrophare vert. Un groupe Facebook et le site Internet « Le gyrophare vert pour les pompiers volontaires du Québec » ont aussi été mis en place.
5 commentaires
J'en suis à ma 25e année comme pompier et mon véhicule personnel ne verra jamais ce genre de bidule, légal ou non...
Quand tu roules déjà à la limite de vitesse permisse et qu'un pompier volontaire cowboy te colle au cul en croyant qu'il conduit un véhicule prioritaire, ça devient dangereux pour les accidents. Situation que j'ai vécu à quelques reprises à Saint-Antonin notamment.