Sylvie Cloutier: une sentence le 22 avril
Rivière-du-Loup – La propriétaire d’une garderie de Rivière-du-Loup coupable de voies de fait sur un enfant, Sylvie Cloutier, devra revenir au palais de justice de Rivière-du-Loup le 22 avril prochain pour connaitre sa sentence. La juge Luce Kennedy a décidé de prendre du recul avant de rendre une décision dans ce dossier.
La Couronne, représentée par Me Manon Gaudreault demande trois mois de détention avec une probation de deux ans. Elle souhaite que l’accusée s’abstienne de tout contact avec la victime et sa famille. Me Gaudreault a également demandé qu’il soit interdit à Mme Cloutier d’occuper des fonctions où elle sera en relation de confiance avec des enfants de moins de 10 ans.
De son côté, l’avocat de la défense plaidait pour une absolution conditionnelle. «La société a tout intérêt à ce qu’elle demeure active. Il s’agit d’un passage à l’acte qui était circonstanciel», a-t-il affirmé.
TÉMOIGNAGE
Mme Cloutier a également été questionnée par les deux procureurs. «Ma vie est un calvaire, c’est vraiment l’enfer, j’ai été pointée du doigt, j’ai reçu des menaces de mort sur les réseaux sociaux. Les gens qui ont commenté ne me connaissent pas», a-t-elle avoué devant la juge Kennedy. Elle estime avoir déjà purgé une partie de sa peine en raison de la médiatisation de son dossier, depuis le 23 juillet.
Les parents de cinq enfants sur six ont décidé de continuer à utiliser le service de garderie de Mme Cloutier, et en sont, selon elle, satisfaits. Elle tente par ailleurs de combler une place libre depuis septembre 2015, ce qui s’est avéré difficile après son verdict de culpabilité. Elle conteste la décision du tribunal et entend porter sa cause en appel.
Une ordonnance de non-publication interdit la diffusion de toute information qui pourrait permettre d’identifier la victime dans ce dossier.
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