Procès pour meurtre : le juge Martin Gagnon sermonne un avocat de la défense
Cité à procès pour le meurtre au deuxième degré survenu le 5 juin à La Pocatière, Denis Picard n’avait pas revu son avocat, Me Jean Petit depuis le mois de juin. Depuis, sa cause avait été fixée à de multiples reprises en juillet et en aout, mais Me Petit brillait par son absence au palais de justice de Rivière-du-Loup. Le juge Martin Gagnon s’est dit «extrêmement déçu» de la situation.
Ce dernier a organisé une visioconférence avec le procureur de la défense à 9 h, mais il n’était toujours pas au rendez-vous. Ce n’est que vers 11 h que l’avocat a donné signe de vie.
«Votre client vous attend, il est désespéré et il ne vous voit pas. Il fait face à une accusation de meurtre. Ce monsieur-là, ce qui l’attend, ce n’est pas banal. Ce n’est pas acceptable», l’a sermonné le juge Gagnon. Il a spécifié qu’il tentait de se contenir et a mentionné à l’accusé que si son avocat ne l’avertit pas de son absence, il pourrait s’en choisir un autre pour assurer sa défense.
La preuve volumineuse d’une quinzaine de centimètres d’épaisseur, comprenant également des photographies a été communiquée à la Couronne en matinée le 8 septembre et à la défense la veille. La suite des procédures a été remise au lundi 23 octobre, avec la présence physique requise de Me Jean Petit au palais de justice de Rivière-du-Loup.
FAITS
Le 5 juin vers 16 h 45, une femme de 75 ans, Colette Émond a été retrouvée sans vie dans un logement de la 5e avenue Mailloux à La Pocatière. Un homme de 54 ans, Denis Picard, a été arrêté plus tard dans un logement de la 8e avenue.
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