Violence envers un signaleur : tolérance zéro à Rivière-du-Loup
Le chantier de la rue Saint-Elzéar est à peine commencé que des gestes de violence et d’agressivité envers ses travailleurs ont déjà été rapportés. La Ville de Rivière-du-Loup confirme qu’un signaleur a été frappé par un automobiliste visiblement impatient et en colère, ce mardi 13 septembre. Un incident vivement dénoncé.
Selon les informations rapportées, l’automobiliste serait délibérément passé trop proche du travailleur par frustration. Ce geste aurait mené à une tirade verbale entre les deux hommes. Le ton aurait ensuite monté rapidement jusqu’à ce qu’il y ait altercation physique et que le signaleur soit frappé.
Rejoint mercredi matin, le directeur des communications à la Ville de Rivière-du-Loup, Pascal Tremblay, a confirmé qu’une plainte a été déposée à la Sûreté du Québec dans ce dossier. Il a du même coup fortement décrié la situation.
«La Ville de RDL ne peut pas tolérer la violence, quelle qu’elle soit. Ça fait longtemps que les travailleurs de la Ville et ses sous-contractants vivent de l’intimidation sur les chantiers et il faut que ce soit dénoncé», a-t-il lancé sans détour.
Selon lui, les gestes de violence sont courants et répétés sur les chantiers locaux. Si des coups ne sont pas toujours échangés, les agressions verbales sont nombreuses. La problématique serait aussi plus importante qu’elle ne l’était il y a quelques années, estime-t-il.
«Il y en a vraiment de plus en plus depuis deux à trois ans. C’est plus marqué, il y a une charge émotive dans l’air. Les gens sont très impatients, moins tolérants», a-t-il noté.
Pascal Tremblay dit comprendre que les gens vivent des frustrations quand il y a des travaux et que leurs habitudes sont changées. Il convient même cette fois-ci que la Ville aurait pu faire un meilleur travail pour bien communiquer les travaux et expliquer les détours dans le cas du chantier de la rue Saint-Elzéar. Ça n’excuse toutefois pas les gestes posés.
«On a manqué de temps et je fais mon mea culpa. On continue de s’ajuster, mais ça ne donne pas la permission aux gens d’agresser d’autres personnes qui sont là pour leur rendre des services et pour assurer leur sécurité. Les employés ne sont pas là pour mettre des bâtons dans les roues des citoyens, ils se lèvent le matin pour travailler au service des gens. Ce n’est pas normal qu’ils aient à vivre de la violence et de l’intimidation», a-t-il complété.
Pascal Tremblay ne s’en cache pas, la Ville de Rivière-du-Loup a adressé un message aux membres de ses équipes, ainsi qu’à celles des entreprises avec qui elle fait affaire, dans les dernières heures : ne pas hésiter à dénoncer.
«[La violence] ne peut pas être tolérée et les gens qui sont victimes sont invités à porter plainte. En 2022, ça n’a plus sa place», a-t-il résumé.
3 commentaires
Ils ne doivent pas devenir le « punching bag » des nos frustrations.
Ayons un peu de respect et d’indulgence pour ces signaleurs qui passent leur journée, beau temps et mauvais, à s’assurer que vous puissiez rentrer chez-vous sains et sauf