Un pédophile de Notre-Dame-du-Portage déclaré coupable
Le pédophile Yannick Bérubé de Notre-Dame-du-Portage a été reconnu coupable d’une série d’infractions sexuelles commises en ligne entre aout 2021 et septembre 2022. Il a ciblé principalement des enfants de moins de 16 ans sur la plateforme de discussions et d’appels vidéo Messenger.
Cet accusé âgé de 46 ans est entré en contact avec les victimes à l’aide d’un compte Facebook au nom d’Anna Alexandrine Land. Sous l’influence de stupéfiants, il participait à des appels vidéo dans un groupe Messenger lors desquels il apparaissait maquillé et habillé avec une brassière, des collants et des sangles à la place de ses sous-vêtements. Les enfants pouvaient donc voir son pénis.
Les plaignants ont tous été témoins de scène où Yannick Bérubé se masturbait à l’écran, sous l’identité de son alter ego. En ligne avec les enfants, il s’insérait divers objets sexuels dans l’anus, dont un concombre et une bouteille de boisson gazeuse en vitre.
L’une des victimes raconte l’avoir vu se masturber lors d’appels vidéo une vingtaine de fois. L’accusé leur demandait de se toucher. Le 27 novembre au palais de justice de Rivière-du-Loup, Yannick Bérubé a été déclaré coupable d’avoir rendu accessible à des enfants du matériel sexuellement explicite, d’avoir incité des enfants de moins de 16 ans à se toucher, de leurre, d’exhibitionnisme, de possession de pornographie juvénile et de possession de stupéfiants.
ARRESTATION
Le 21 septembre 2022, l’accusé a été arrêté à son domicile de Notre-Dame-du-Portage par la Sûreté du Québec. Trois comprimés de métamphétamine et le cellulaire de Yannick Bérubé ont été saisis. À l’intérieur de l’appareil électronique, les policiers ont retrouvé 14 fichiers graphiques de pornographie juvénile représentant des jeunes filles âgées de 6 à 14 ans. À ce moment, la Structure de gestion des enquêtes sur les crimes en série coordonnée par la Sûreté du Québec avait été mise en place puisque les policiers craignaient que Yannick Bérubé ait fait plusieurs victimes.
Le juge Martin Gagnon a ordonné la confection de rapports présentenciel et sexologique avant de prononcer la peine qui sera imposée à l’accusé. Son retour en cour est prévu le 26 avril 2024.
Yannick Bérubé avait été remis en liberté sous condition le 23 novembre 2022, moyennant un dépôt de 500 $ et un engagement de 1 000 $. Il doit respecter plusieurs conditions, dont celles de ne pas être en présence de mineurs, de s’abstenir de consommer des drogues, et de ne pas se trouver dans des lieux publics fréquentés par des mineurs. Il lui est interdit de communiquer avec les victimes et d’utiliser Internet. L’accusé est représenté par Me Guillaume Castonguay.
À noter qu’au cours des cinq dernières années, Cyberaide.ca, la centrale canadienne de signalement des cas d’exploitation et d’abus sexuels d’enfants sur Internet, a vu les signalements de leurre passer de 220 en 2018 à 2 013 à la fin de 2022, soit une augmentation de 815 %.
Le leurre informatique, est commis lorsqu’une personne utilise des moyens informatiques afin de communiquer avec une personne mineure dans un but sexuel.
Pour plus d’information ou pour demander de l’aide :
Centre canadien de protection de l’enfance : cyberaide.ca ou aidezmoisvp.ca
Le réseau des CAVAC : cavac.qc.ca ou 1 866 532-2822 (sans frais)
La Ligne info DPCP violence conjugale et sexuelle pour des questions sur le processus judiciaire dans le traitement de dossiers de violence conjugale ou de violence sexuelle : 1 877 547-3727. Cette ligne téléphonique est gratuite et confidentielle.
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