Meurtre à Cacouna
D’autres éléments de preuve sont transmis dans le dossier de Steve Chassé
Le dossier de Steve Chassé, accusé de meurtre au premier degré à Cacouna, a été remis au 18 mars au palais de justice de Rivière-du-Loup. Le ministère public a informé le juge Yves Desaulniers que la preuve n’est pas encore complète à l’heure actuelle.
Plusieurs éléments de preuve ont été reçus vendredi dernier et ils ont été transmis à la défense, a confirmé la procureure de la Couronne, Me Annie Landreville. Lors d’une précédente comparution, Me Landreville avait qualifié la preuve de «volumineuse».
Selon l’un des chefs d'accusation déposés contre Steve Chassé, le meurtre du septuagénaire Pierre Belisle aurait été commis le ou vers le 26 septembre, à Cacouna, soit un peu plus de deux semaines avant que l’accusé ne se soit barricadé chez lui.
Il avait tenu les policiers en haleine pendant plus de 24 heures à la Place Saint-Georges de Cacouna, entre le 11 et le 12 octobre, forçant un déploiement du groupe tactique d’intervention de la Sûreté du Québec et l’évacuation d’une trentaine de locataires.
Les policiers s'étaient rendus au domicile du suspect le 11 octobre en soirée afin de procéder à l’arrestation de Steve Chassé relativement à des propos menaçants qu’il aurait tenus sur les réseaux sociaux.
Les enquêteurs du service des enquêtes sur les crimes contre la personne et du service de l’identité judiciaire de la SQ se sont ensuite déplacés au Lieu d’enfouissement technique de Rivière-des-Vases à Cacouna. Ils y auraient retrouvé des restes humains, ce qui leur a permis de privilégier la thèse de l'homicide pour expliquer la disparition d’un septuagénaire qui manquait à l’appel depuis la fin du mois de septembre.
Steve Chassé est représenté par Me Félix-Antoine Doyon. Il fait face à des accusations de meurtre au premier degré, de déchargement d’une arme à feu avec insouciance, de port d’une arme dans un dessein dangereux et d’incitation à la haine envers un groupe identifiable en public. Pour cette dernière accusation, les faits qui lui sont reprochés auraient été commis entre le 26 septembre et le 4 octobre.
Selon le Code criminel canadien, le meurtre au premier degré est commis avec préméditation et des propos délibérés. Un procès concernant cette accusation, la plus grave au sens de la loi, doit se tenir devant un jury. Elle est passible de l’emprisonnement à perpétuité.
Dans la présentation de l'un des nombreux vidéos mis en ligne par l'accusé et qu'a pu visionner Info Dimanche, Steve Chassé affirmait le 28 septembre avoir tué le septuagénaire.
Chassé est détenu depuis son arrestation en octobre 2023 et il a renoncé à la tenue de son enquête sur remise en liberté. L’accusé est demeuré muet lors de son passage devant la cour, le 15 janvier.
Rappelons que chaque inculpé bénéficie de la présomption d’innocence tant qu’il n’est pas déclaré coupable à la suite d’un procès et que la preuve n’établisse sa culpabilité hors de tout doute raisonnable, un principe fondamental du système de justice canadien.
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