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Une maison sécuritaire pour l’hiver

durée 16 novembre 2010 | 23h15
  • Rivière-du-Loup – Quand arrive la saison froide, l’image qui nous vient en tête est une bonne boisson chaude au coin du feu. Mais avant d’allumer ce feu, quelques petits impératifs sont nécessaires.

    Après la pose des pneus d’hiver, voici le temps de vérifier que votre système de sécurité incendie est au point. Avec le capitaine et préventionniste du Service incendie de Rivière-du-Loup, Éric Deschênes, nous avons rapidement fait le tour du propriétaire pour cibler les détecteurs et extincteurs incendie.


    Détecteurs

    Il existe une véritable panoplie de détecteurs incendie. Fumée, feu, monoxyde, il n’est pas toujours facile de s’y retrouver. Pour tous ceux qui utilisent un appareil de chauffage au bois, au gaz, à l’huile ou si un garage est annexé à la résidence, le détecteur de monoxyde est obligatoire. Il permet de signaler la présence d’oxyde de carbone dans l’air alors que vous dormez.

    Généralement, une odeur de bois brûlé, aussi bucolique cela puisse être, traduit bien souvent un mauvais fonctionnement de l’appareil de chauffage. Une présence d’oxyde de carbone, un gaz inodore, dans l’air représente un risque important d’intoxication. Malgré toutes vos précautions, un incident imprévu peut survenir pendant la nuit.

    Monoxyde

    Les concentrations normales de monoxyde de carbone à l’intérieur et à l’extérieur des maisons sont de 0 à 2 parties par million (PPM). Dans une résidence, la concentration maximale acceptable dans l’air pour une période de 8 h est de 11 PPM. Dans le cas d’une entreprise, on tolère généralement jusqu’à 35 PPM.

    À partir de concentration de 70 PPM et plus, le détecteur se déclenchera. Plus la concentration est faible, plus le délai de déclenchement de l’alarme sera long. Par exemple, à 70, le détecteur attendra entre 1 et 4 heures. Mais à 400 PPM, l’alarme se déclenchera entre 4 et 15 minutes. À compter de 800 PPM, on parle d’un délai de mort qui peut aller de 2 à 3 heures d’exposition contre 1 minute dans le cas de 13 000 PPM.

    Fumée

    Le détecteur d’incendie, plus communément appelé « de fumée », est le plus courant et le moins coûteux à l’achat. Il existe sous différents modèles, mais on conseille généralement pour la cuisine un détecteur photo-électrique. « Il est moins sensible et une simple odeur de rôties brûlées ne suffit pas à le déclencher », explique M. Deschênes.

    Extincteurs

    Évidemment, la présence d’extincteurs est obligatoire dans les maisons. Il existe trois classes couvertes par les extincteurs. Classe A : Un extincteur de classe A est efficace pour éteindre des feux de tissus de bois, de cartons ou de papiers. Classe B : S’il est de classe B, votre extincteur sera  efficace lorsqu’il s’agit de liquide inflammable comme de l’essence ou de l’huile à fondue ou de friture. Classe C : L’extincteur de classe C est un extincteur non conductible au niveau électrique. « Si dans le cas d’un micro-ondes en feu, c’est qu’il n’y a pas de risque d’électrocution au niveau de l’utilisateur », précise le capitaine.


    À gauche, un détecteur de monoxyde, au centre un extincteur de classe A, B et C de deux livres, un minimum et à droite, un extincteur de capacité nettement insuffisante dont l’efficacité ne permettra pas d’éteindre un feu de serviettes.
    Photo : François Drouin


    « Évidemment, le mieux est d’avoir un extincteur qui couvre ces trois classes. Dans les maisons on retrouve beaucoup de classe A et B, mais toujours en présence d’appareils électriques comme la cuisinière et le micro-ondes. Il vaut mieux avoir un extincteur A, B, et C », souligne le préventionniste.

    Le minimum utile est un extincteur de 2 livres. Mais pour le sous-sol, où se trouvent souvent atelier et système de chauffage, on recommande un extincteur de 5 livres. « D’ordre général, on recommande celui de 5 livres pour la maison, dû à son pouvoir extincteur utile et important ». Il vous faudra débourser entre 30 $ et 60 $.

    Bois de chauffage

    Avec l’abolition de l’article 32, il n’existe plus à Rivière-du-Loup de réglementation liée à l’entreposage du bois de chauffage à l’intérieur de la maison. « Ce n’est pas de gérer la quantité, mais la façon de le placer. On veut sensibiliser les gens à conserver les accès notamment aux sorties, à l’appareil de chauffage et à la boîte électrique », conclut M. Deschênes.

    Les inspections, qui peuvent comme dans le présent cas être effectuées sur demande, reprendront en mai prochain pour se poursuivre jusqu’au mois d’octobre. Sur les trois étages de la maison visitée, seul un avertisseur d’incendie à proximité de la cuisine devra être installé.

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