René Pelletier: artiste de la reconstitution virtuelle
Rivière-du-Loup – Pour joindre ses deux grandes passions, l'histoire et le dessin virtuel, René Pelletier a trouvé le hobby idéal. L'artiste de Rivière-du-Loup reconstitue virtuellement des immeubles afin de leur redonner leur lustre d'antan et permettre de revoir ces bâtiments dans toute leur splendeur.
Poussant son art aux retranchements les plus exigus de la minutie, M. Pelletier souhaite démontrer à ses deux fils que malgré les épreuves, il est capable de relever les défis de la vie. L'artiste vit notamment avec une ataxie, rendant ses fabuleuses reconstitutions encore plus saisissantes et méritoires.
M. Pelletier travaille à partir de documents historiques, photographiques et autres, afin de retracer chacun des éléments qui pourraient lui être utile dans son travail de reconstitution. Il va même jusqu'à étudier les plans de localisation afin de replacer l'édifice dans son contexte, avec les bâtiments autour. À l'aide de bonnes connaissances des styles architecturaux en vigueur aux différentes époques, il est également capable d'extrapoler avec une assurance surprenante de minuscules détails malheureusement manquants. La seule fantaisie qu'il se permet est d'ajouter un drapeau aux bâtiments illustrant l'influence culturelle de l'époque.
Après des recherches pointues, s'assurant de la précision des données recueillies, il s'installe alors à son ordinateur performant et, à l'aide d'un logiciel professionnel de traitement d'image, il entame le long processus vers la résurrection de l'édifice choisi. Afin de conférer un rendu des plus réalistes, M. Pelletier s'assure de traiter chacune des textures, des ombres et lumières, des formes et des couleurs de façon particulière, souvent à l'aide de prises de vue des matériaux. Il procède également par couches qui s'additionnent les unes aux autres, créant une perspective et un effet quasi hallucinant.
Son attention se porte naturellement vers des bâtiments dont l'architecture ou l'histoire l'inspirent, que ce soit à Rivière-du-Loup, à Paris ou ailleurs. Les bâtiments peuvent être démolis, comme dans le cas de l'Hôtel Victoria, dans le quartier Saint-François, et de l'Hôtel Anctil, dans le quartier Saint-Ludger. Ou bien ils peuvent être toujours existants, mais plus dans leur forme originale, comme dans le cas de la Maison Louis Marquis sur la rue Hôtel-de-Ville.
D'ailleurs, l'artiste est toujours à la recherche de documents ou de photographies qui pourraient l'inspirer. M. Pelletier invite donc les gens possédant des archives intéressantes à communiquer avec lui par le biais de son courriel à [email protected].
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