Un chien, une laisse
Rivière-du-Loup • Le Service de sécurité de Rivière-du-Loup et la Ville en ont assez. Les plaintes concernant des chiens gambadant sans laisse ou déféquant sur la voie publique se succèdent au poste de police. Pour l’agente en relation communautaire, Johanne Levasseur, il est temps de reprendre le « collier » et de prévenir, voire même de sévir, avant d’avoir à guérir.
Le problème n’est pas anodin, une simple promenade au Parc des chutes est révélatrice. Au moment de notre visite, les sentiers étaient jonchés de dépôts fécaux et d’urine. Un promeneur sur deux était accompagné d’un chien.
La simple présence de l’agente Levasseur a fait dire à une promeneuse : « C’est bien que vous soyez là, vous allez en voir! ». Effectivement, de nombreux propriétaires de chien ont été rencontrés. Malheureusement, bien peu avait de quoi ramasser les matières fécales solides de leur animal de compagnie.
Un oubli qui, lorsque généralisé, tend à transformer un Parc des chutes prisé et apprécié de la population louperivoise en une gigantesque litière à ciel ouvert. Un spectacle plutôt désolant, principalement lorsque le parc revêt son manteau de neige blanche. Dans le passé, la Ville a déjà installé des distributeurs de sacs, mais des vandales ont tôt fait de les arracher et de les briser.
Quant aux chiens sans laisse, le problème n’est pas bénin. « Sans être attaché, le maître ne peut s’assurer de contrôler son chien qui représente un risque pour les autres. Il a l’obligation d’être en contrôle de son animal », affirme l’agente de police.
Il en va de même pour les laisses télescopiques. « Le problème de ces laisses, c’est qu’il y a tellement long de corde, que là encore, le propriétaire n’est plus en contrôle de son animal », explique Mme Levasseur. Bien qu’encore vendues dans certains commerces, ces laisses ne sont plus acceptées à Rivière-du-Loup.
ACTIONS
Le Service de police invite carrément la population à dénoncer les propriétaires de chiens fautifs. Le but de cette initiative est d’identifier les propriétaires qui s’obstinent à ne pas attacher leur chien lors de leur promenade ou qui ne ramassent pas les déjections solides de leur animal et à les rencontrer.
« De notre côté, la première intervention sera préventive et se voudra éducative auprès du propriétaire du chien afin de le sensibiliser aux règlements municipaux », explique l’agente Levasseur.
Les récalcitrants et récidivistes eux, s’exposeront dès la deuxième offense à un constat d’infraction. Le coût minimum est de 50 $, plus les frais, ce qui fait grimper la facture à plus de 75 $.
RÈGLEMENT
Il s’agit du règlement municipal 968. Selon l’article 17 : le fait, pour un animal, de détruire, d’endommager ou de salir, en déposant des matières fécales ou urinaires sur la place publique ou sur une propriété privée constitue une infraction. Il en va de même pour le gardien qui omet de nettoyer « immédiatement » la place salie par le dépôt de matières fécales par l’animal dont il a la garde.
En ce qui concerne les laisses, c’est l’article 51 du même règlement qui stipule qu’aucun chien ne peut se trouver sur la place publique, à moins qu’il soit contrôlé et tenu en laisse par son gardien. Le chien ne peut en aucun moment être laissé seul, qu’il soit attaché ou non. Quant à elle, la laisse doit être d’une longueur maximale de 2 mètres (6 pieds et demi).
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