L’activité numéro 1 du Club de chasse et pêche
Saint-Modeste - Tir au pigeon d’argile, entrainement de chiens de chasse, pêche à la truite… le Club de chasse et pêche de Rivière-du-Loup offre plusieurs activités, mais c’est aujourd’hui davantage le tir au fusil qui intéresse ses membres.
Fondé en 1963, le Club de chasse et pêche de Rivière-du-Loup (CCPRDL) est une association sans but lucratif qui rassemble aujourd’hui près de 55 passionnés de tir, de chasse et de pêche de la région.
« Notre club attire de plus en plus d’adeptes, mais c’est vrai que c’est surtout le tir au fusil qui attire les gens », témoigne le secrétaire Janick Thériault, précisant que les terrains d’entrainement pour les chiens et les bassins de pêche sont tout de même disponibles en tout temps.
Pour le plaisir de ses tireurs, qu’ils pratiquent ce sport par loisir ou pour la compétition, le Club de Rivière-du-Loup propose deux parcours aux défis bien différents, soit la trappe américaine et le skeet. Dans le premier cas, le tireur doit abattre les disques tirés à 70 km/h d’une cabane creusée dans le sol à partir de cinq dalles de ciment situées (selon l’exercice) de 16 à 27 verges derrière. Après cinq tirs (un à la fois, à tour de rôle), les participants se déplacent vers la dalle à leur droite jusqu’à la fin de la ronde (total de 25 tirs).
Le skeet, bien différent, simule davantage la chasse au gibier à plumes (perdrix, bécasse) et aux oiseaux migrateurs. Les pigeons d’argiles sont tirés de deux cabanes opposées et de grandeurs différentes, devant lesquelles sont disposées en demi cercle huit dalles de tirs, offrant différents angles au cours de la ronde. À certains endroits, les tireurs doivent abattre deux pigeons lancés à quelques secondes d’intervalle.
DÉSINFORMATION ET SÉCURITÉ
La pratique du tir au pigeon d’argile demande bien entendu une grande sécurité et elle est primordiale pour les membres du Club et le président Peter Grant.
« Certaines personnes s’achètent des armes et des pigeons et vont tirer dans des champs de gravelle […] Ici, tout est légal et on est très vigilants et sévères sur la sécurité, le maniement de l’arme et le port de l’équipement obligatoire. Notre but, c’est que tout le monde puisse briser des oiseaux en argile dans le plaisir et la sécurité », témoigne-t-il. Pour la trappe américaine, les membres utilisent un fusil de calibre 12.
Selon M. Grant, qui pratique le tir depuis de nombreuses années, beaucoup de préjugés circulent au sujet des armes à feu, mais aussi à propos du tir au pigeon d’argile, qui est pourtant un sport olympique. Il aimerait contrer cela en faisant de l’éducation auprès des jeunes. Depuis quatre ans, le Club, en collaboration avec le Camp Richelieu Vive la Joie, initie un groupe de jeunes à la pêche à la mouche et il aimerait faire de même avec les armes.
«Notre rêve, ce serait de les initier aux armes à feu et surtout à la sécurité. Ça manque vraiment. À chaque fois qu’on parle d’armes, on nous associe aux vilains, aux méchants. Il faut arrêter la désinformation », indique Peter Grant.
Cette désinformation vis à vis les armes et leurs utilisateurs déçoit aussi Thérèse Aubut, qui s’occupait d’un club de tir à Saint-Pascal. « Ce n’est pas l’arme qui est dangereuse, c’est la personne qui la tient. Nous, on faisait de la formation, de l’éducation sur le terrain. Les gens qui venaient et voulaient apprendre à manipuler des armes, c’est la place. Sinon, c’est fait tout croche et c’est comme cela qu’arrivent les accidents malheureux. »
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