Gabriel Bourque, fidèle à lui-même avec le Rocket
L’attaquant Gabriel Bourque s’est peut-être distancé du hockey professionnel pendant quelques mois l’hiver dernier, cette pause pleinement assumée n’a rien changé de son attitude envers le jeu. Le trentenaire revient cette saison avec la même fougue qui a caractérisé la carrière professionnelle qu’il mène depuis 10 ans. Il compte d’ailleurs tout donner pour aider l’équipe à gagner et les jeunes à progresser. Et personne n’en est surpris.
Quand il a décidé de revenir vers le hockey professionnel, après une pause de cinq mois, le vétéran a confié le mandat à son agent de lui dénicher un contrat avec le Rocket de Laval, le club affilié au Canadien de Montréal. En moins d’un mois, son souhait était réalisé avec une entente d’un an. Un soulagement pour celui qui a priorisé sa famille pendant la pandémie de la COVID-19.
Bourque, père de quatre enfants, voulait poursuivre sa carrière au Québec. Et la seule organisation québécoise professionnelle, celle ayant la plus grande histoire, de surcroît, voulait visiblement de ses services. «Je crois qu’ils savent ce que je peux amener», a-t-il confié, un peu plus de 24 heures avant son premier match en plus d’un an. «Je suis resté le même tout au long de ma carrière. Ça ne changera pas.»
Gabriel Bourque est revenu vers le hockey par passion, pour le plaisir de jouer. À 31 ans, il sera surtout appelé à participer aux missions défensives, une spécialité qu’il a développée ces dernières années avec les Predators, les Jets et l’Avalanche. Il assumera également le rôle de grand frère, sur la glace et à l’extérieur de celle-ci. Une responsabilité que l’athlète affectionne beaucoup aujourd’hui.
«C’est certain que je souhaite être là pour les jeunes joueurs. Ils ont beaucoup de talent, ils vont atteindre la LNH, et mon rôle sera de les aider et de leur montrer le droit chemin pour qu'ils puissent se rendre là», a partagé celui qui portera un «A» sur son chandail, aux côtés d'Alex Belzile de Saint-Éloi.
À plusieurs égards, il aura un rôle similaire à son bon ami Gabriel Dumont qui lui est de retour avec le Crunch de Syracuse, équipe pour laquelle il a déjà été capitaine. L’un comme l’autre, les deux athlètes se sont bâti une réputation de joueurs d’équipe, travaillants et avec beaucoup de leadership.
«À ce stade-ci de nos carrières, si dnous n’apportions pas ça dans la Ligue américaine, on n’y serait peut-être plus. En même temps, nous sommes toujours restés vrais envers nous-mêmes», a souligné Gabriel Bourque à ce sujet, ne cachant pas avoir hâte de croiser Dumont sur la glace plus souvent cette saison, leurs deux équipes étant dans la même division.
«C’est certain que j’ai hâte de jouer contre Gab. Ça fait longtemps, trop longtemps. Je pense que j’étais à Milwaukee et il était à Hamilton dans ce temps-là. Ça va être le fun.»
UN BON CAMP
L’hiver dernier, l’athlète de 31 ans a profité du temps qu’il avait avec les siens pour replonger dans d’autres sports, la raquette, la planche à neige et le ski de fond, entre autres. La forme physique était donc bien là à son retour au hockey professionnel. Il croyait toutefois avoir besoin d’une plus longue période d’adaptation pour retrouver son niveau de jeu.
«J’ai travaillé fort depuis le mois de juin, mais je pensais que ce serait plus long. Ça va bien. Je me sens pratiquement comme j’étais avant d’arrêter, je suis content», a-t-il partagé.
Avec 413 matchs d’expérience dans la LNH, le fougueux attaquant n’en était pas à son premier camp d’entrainement dans une organisation professionnelle quand il a rejoint ceux du Canadien de Montréal et du Rocket de Laval, qui se sont succédé, la semaine dernière. Il concède néanmoins qu’ils ont revêtu une symbolique particulière.
«C’était spécial d’avoir la chance de participer à celui du Canadien. Porter le chandail, c’était aussi un honneur [...] Tu grandis en regardant le Canadien et en entendant parler tous les jours. Je suis fier de l’avoir vécu.»
L’ex-Albatros du Collège Notre-Dame a joué deux matchs préparatoires avec le CH. Il a aussi bien fait lors d’une rencontre intra-équipe, recevant des commentaires positifs de l’entraineur-chef Dominique Ducharme. «J’ai aussi eu de bons mots du DG [Marc Bergevin]. C’était mon objectif de laisser une bonne première impression», a partagé celui qui a un contrat à un seul volet de la Ligue américaine. Il avoue ne pas se leurrer quant à la possibilité de signer un autre contrat pour joindre le Canadien en cours de saison.
«Avec les jeunes qui poussent, ça va être difficile, mais je ne me concentre pas là-dessus. Je veux jouer pour l'équipe ici, pour moi-même et on verra la suite.»
ROCKET DE LAVAL
Depuis l’entretien, la semaine dernière, le Rocket a joué ses trois premiers matchs de la saison. Gabriel Bourque a d’abord patiné avec Kevin Roy et Jean-Sébastien Dea. Il a aussi été l’ailier de Micheal Pezetta et Lukas Vejdemo.
La dynamique est spéciale cette saison chez le Rocket, puisque la formation de Laval compte sur une tonne de talents québécois. Gabriel Bourque confirme que le français est souvent – peut-être mêm trop – utilisé. «On a rarement autant de Québécois dans une équipe, ça fait un peu bizarre. Il faut faire attention pour ne pas être trop tannants pour les autres gars», a-t-il dit avec le sourire.
Selon lui, le Rocket a tout pour connaître du succès cette année, avec un bon groupe de joueurs à toutes les positions. La formation compte également de nombreux vétérans d’expérience, un atout. «C'est vraiment un bon groupe de gars. À date, ça va vraiment bien, on voit qu'il y a une bonne chimie. L’environnement est très bien aussi, c’est vraiment une bonne organisation.»
Gabriel Bourque est prêt pour cette saison unique dans la région de Montréal. Ses enfants, sa conjointe et son père accompagneront régulièrement les milliers de spectateurs présents aux matchs locaux. Et il compte en profiter. «Je suis là où je voulais être», a-t-il confirmé.
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