Ce n’est pas un nouvel écusson qui va changer Alex Belzile
Alex Belzile est devenu le troisième capitaine de l’histoire du Rocket de Laval, en septembre. Une responsabilité qui l’honore et qu’il ne tient pas pour acquise, bien au contraire. Mais si certains croient que cela signifie qu’il est destiné à la Ligue américaine de hockey (LAH), ils se trompent, estime-t-il. La LNH est toujours dans sa mire et ça ne changera pas.
«Certains peuvent croire que c’est ce que ça signifie et ils ont droit [de penser ainsi], mais je ne vois pas les choses de la même façon. Mon but, c’est toujours de m’améliorer et d’atteindre la meilleure ligue au monde», a-t-il lancé.
L’athlète de 31 ans donne en exemple Byron Froese. Le premier capitaine du Rocket avait été rappelé au début de la saison 2017-2018 par le Canadien de Montréal, quelques jours seulement après sa nomination. Il n’est jamais redescendu «en bas», terminant la saison avec près de 50 matchs, dans un rôle de soutien, avec le grand club.
Belzile, lui, faisait alors ses premiers pas avec le Rocket et il n’a visiblement pas oublié l’opportunité saisie par son ancien coéquipier. «Tout peut changer vite dans le monde du hockey. Les saisons sont longues et tu ne sais pas ce qui peut se produire. Si je travaille fort, je ne vois pas pourquoi ça ne pourrait pas m’arriver», a-t-il souligné.
«Mon objectif, c’est de continuer ma progression et de retrouver la LNH. Je ne pense pas que le titre de capitaine me ferme des portes.»
Ses mots sont sentis, convaincus. Alex Belzile croit en lui et au potentiel qu’il peut encore débloquer. Peu de personnes peuvent se targuer d’être aussi déterminées.
«Quand tu n’es pas repêché dans les premières rondes, ton chemin sera inévitablement plus long, mais un peu d’adversité dans la vie, je pense que ça fait du bien. Même que ça te fait sortir de ta zone du confort et lorsque tu atteins ton but, ça goute encore meilleur.»
UN RÔLE IMPORTANT
S’il ne cache pas qu’il aimerait une autre chance dans la LNH, ce n’est pas dire qu’il prend son rôle avec le Rocket de Laval à la légère, bien au contraire. Ce serait d’ailleurs bien mal le connaître, et sans doute manquer de respect à l’athlète qu’il est depuis toujours.
Alex Belzile se démène avec la même ardeur au travail, peu importe l’écusson sur son chandail. Son entraineur-chef, Jean-François Houle, peut en témoigner.
«Je suis honoré d’avoir été nommé capitaine, c’est très flatteur, mais ça ne change pas qui je suis», a-t-il confirmé. «C’est ma 5e année à Laval. Je reste la même personne, un gars simple et passionné. Je veux montrer l’exemple, travailler fort dans les pratiques. C’est moi et je ne changerai pas.»
Avec son parcours, il souhaite aussi guider les jeunes dans leur entrée dans la ligue américaine. Ça passe par l’accompagnement, mais aussi par la création d’une chimie et d’un esprit d’équipe parmi le groupe.
«Pour moi, c’est naturel de partager mon expérience. Parfois, ce n’est pas facile pour les jeunes de s’intégrer. Ils sortent du junior, ils s’attendent à certaines choses de la ligue américaine, mais c’est dur, il y a beaucoup de bons joueurs, pas beaucoup d’espace…», a-t-il raconté.
«Je veux que les gars soient à l’aise, qu’ils aient du plaisir. Je suis d’avis que lorsque les joueurs se sentent bien hors glace, ça paraît ensuite sur la patinoire. Ça aide tout le monde. Combiner ça avec les efforts, le travail, c’est la clé.»
Il espère aussi inspirer ses coéquipiers à croire en leur potentiel. Il se dit d’ailleurs chanceux de compter sur ses coéquipiers Rafaël Havey-Pinard et Gabriel Bourque, des joueurs honnêtes et travaillants, comme assistants.
«Il n’y a pas un joueur de hockey qui a le même parcours, tout le monde a son propre chemin. Au bout de la ligne, lorsque tu donnes le meilleur de toi-même et que tu as la bonne attitude, tu as de bons résultats», a-t-il dit.
«On contrôle notre propre destinée, rien n’est impossible.»
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