J'ai fait un rêve
Nota Bene : Avant tout, je signale que dans le texte ci-dessous, le masculin n’est employé que pour la commodité. Comme dit la formule consacrée, « le masculin englobe le féminin ». En fait, étant donné qu’aujourd’hui il y a presque autant de femmes que d’hommes en politique, j’aurais aussi bien pu l’écrire tout au féminin et signaler que « le féminin englobe le masculin »…
J’ai fait un rêve…
J’ai fait un rêve. Dans mon rêve, j’ai inventé une drôle de machine totalement invisible dont j’accroche un exemplaire, sans qu’il s’en aperçoive d’aucune façon, dans le dos de chaque candidat à une élection.
À quoi sert cette machine? C’est simple. Tant que le candidat parle de lui-même, de son parti, de son programme, elle ne sert à rien. Si le candidat parle d’un adversaire, d’un parti concurrent, du programme des autres, la machine ne sert encore à rien tant que les paroles sont positives, respectueuses, constructives.
Mais aussitôt que le candidat dit un mot pour dénigrer un adversaire, aussitôt que son discours tombe dans l’attaque personnelle et vicieuse, aussitôt que les programmes et les actions des adversaires sont décriés, rejetés, ridiculisés, alors la machine se met en marche.
Le candidat fautif reçoit une claque derrière la tête. Oh! Pas assez fort pour lui faire très mal, pas assez pour lui arracher ses lunettes ou l’envoyer valser sur le lutrin, non. Juste une petite tape, juste assez forte pour qu’il tressaille et que les spectateurs, journalistes, photographes, cameramen et autres facebookers le remarquent.
Et la machine ne s’arrête pas de taper tant que le candidat n’a pas recommencé à parler de lui-même, de son programme et de son parti –ou bien à parler des adversaires avec respect.
Je ne sais pas quoi penser de mon rêve. Vous, lecteurs et électeurs, qu’est-ce que vous en pensez? Si mon rêve devenait réalité, resterait-il beaucoup de candidats qui n’auraient pas mal au crâne? Si mon rêve devenait réalité, qui gouvernerait le monde?
Des rêves comme ça, j’en fais de temps en temps. Tiens, je vous en raconte un autre : j’avais inventé une sorte de détecteur de mensonge. Chaque fois qu’un politicien disait (dans mon rêve) quelque chose de contraire à la vérité, il tombait à genoux.
Quand je me suis réveillé, cette fois-là, j’ai pensé à rapailler tout mon argent pour l’investir dans une fabrique de béquilles!
4 commentaires
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@ Yoann: Donc, si je comprends bien, mon deuxième rêve t'intéresserait plus que le premier...
@ Tous: Il faudrait que j'invente une machine pour réaliser (dans le sens de rendre réelles) mes machines! J'en rêve...
Tomber à genoux ? Ça fait très pieux, comme punition !