En vrac
Les scientifiques nous ont tout expliqué de la nature des nuages. Cumulus, nimbus et autres stratus sont connus, catalogués, on sait tout de leur composition, de leur altitude moyenne, de leur poids.
Mais personne ne m’a jamais dit pourquoi ce nuage, à l’horizon, prend la forme d’une bouilloire, puis d’un poisson, puis d’un mouton. Et cet autre, là, vers l’ouest, par quelle magie ressemble-t-il à une vieille locomotive, avec des bouffées de vapeur au-dessus de la cheminée? Et celui-là, tiens, il figure exactement le caniche que sa maîtresse a nommé Monsieur Brel...
- Lecteurs fidèles, vous savez combien j’aime les légendes, vous savez peut-être que j’en ai donné quelques-unes à notre coin de pays. Certains, même, m’ont fait reproche d’écrire des légendes plutôt que « des choses vraies ». Pour leur répondre je cite cette phrase de Patrice de La Tour du Pin : « Les pays qui n’ont pas de légendes sont condamnés à mourir de froid »…
- Regarder une belle peinture, c’est comme regarder pour toujours l’un des plus beaux instants du monde. Le temps, qui change les paysages, les villes et les gens, n’a pas de prise sur une œuvre qui garde intact, pour des siècles, ce qui a émerveillé l’œil de l’artiste.
Albert Bierstad, Rocky Mountains Lander's Peak (1863) - Cliquez pour agrandir
- Savez-vous pourquoi, anciennement, on arrêtait l’horloge dans la chambre au moment de la mort de quelqu’un? C’est que, selon la croyance populaire, il fallait suspendre le temps afin que l’agonisant puisse passer dans l’éternité. Personne n’est revenu nous dire si ça marche…
- Bien malheureux, celui qui attend une récompense pour ses bonnes actions, la reconnaissance pour son talent, la gratitude pour sa générosité. C’est la bonne action elle-même qui est votre récompense. Soyez reconnaissant envers le ciel si vous avez du talent; ayez du bonheur à donner et à vous donner. Regardez autour de vous, cherchez parmi vos connaissances les gens heureux et les gens malheureux… Vous remarquerez vite que les mesquins sont rarement souriants, et que les généreux sont rarement moroses.
PETITE ÉNIGME
Je vous connais, lecteurs fidèles mais exigeants : vous seriez déçus si je ne finissais pas ce billet (peut-être trop philosophique au goût de certains) par une petite énigme. Alors voici :
- Je suis un collectionneur, mais qu’est-ce que je collectionne? Et quel est le nom exact du collectionneur que je suis?
Ce que je collectionne était autrefois plus souvent rond, récemment plus souvent plat. Autrefois plus long et lourd, récemment plus court et léger. J’avais parfois trois yeux, parfois un seul, et parfois mon œil pouvait prendre la forme d’un cœur. J’ai toujours un œil, mais plus souvent rectangulaire ou en trapèze. On m’associe aussi bien à la chanson qu’à l’agriculture. Comme bien d’autres objets indispensables autrefois, je suis peut-être en voie de disparition aujourd’hui.
7 commentaires
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-La toile d'Albert Bierstad est superbe! (les autres en suivant le lien le sont tout autant). J'adore. On a l'impression d'y être.
-Malgré le poids des soucis et des années (pas tant que ça mais un peu quand même) qui tente de me rendre morose, je pense que j'arrive toujours à garder l'énergie pour un sourire.
La réponse à l'énigme serait-elle la "clé" ? La clé de sol, la clé des champs. Aujourd'hui plus courte, etc. Si c'est la bonne réponse, je ne sais pas comment s'appelle un collectionneur de clés, et je vais tenir bon et ne pas demander à Google. Un "cleftomane" ? :)
Maintenant il nous reste à regarder les nuages...
Moi je vais retourner voir les toiles de Bierstadt :)
Moi aussi je vais retourner jeter un œil sur les œuvres de Bierstadt, je vais peut-être découvrir des choses intéressantes dans ses quelques nuages… ;o)