Les Jours de couleur
Il y a beaucoup de choses que j’aime et un certain nombre de choses que je déteste. Parmi celles-ci, il y a les « jours de boîtes » (boxing days), « vendredis noirs » (black frydays), jeudis rouges et autres lundis de je ne sais plus quelle couleur. Bref, je déteste ces tentatives de créer des émeutes que nos voisins américains s’efforcent d’exporter chez nous, avec succès malheureusement.
Bien sûr, je comprends que les consommateurs soient intéressés par les économies. Mais je ne suis pas certain du tout que, dans les mouvements de masse souhaités par les commerciaux, chaque consommateur n’achète que ce dont il a besoin. Où est l’économie quand vous payez, même à rabais, des gugusses qui vont amasser la poussière dans vos placards?
Et puis, peut-on vraiment éprouver du plaisir à s’écraser les uns contre les autres, à se marcher sur les pieds, à se cogner du coude, voire à coucher devant la porte du commerce la nuit précédent « l’événement »?
Je veux croire que tous mes lecteurs sont raisonnables, qu’ils établissent soigneusement une liste de leurs besoins avant de faire les courses, que les aubaines dont ils profitent amènent de véritables économies… Autrement dit, qu’ils bouchent leurs oreilles aux sirènes de la publicité. (Je n’ai pas choisi au hasard le mot « sirènes ». À la radio et à la télé, certains annonceurs prennent une voix aussi stridente que les sirènes de police!)
Et je me pose une question : ces compagnies, ces chaînes qui offrent des articles à 40, 50, voire 70% de rabais… comment font-elles pour demeurer en affaires pendant des années, des décennies? Ces rabais ne les ruinent pas? Serait-ce qu’en vendant à moitié prix elles font encore de l’argent? C’est un grand mystère pour le profane que je suis…
Je veux croire que tous mes lecteurs, même s’il leur arrive de profiter d’éventuelles économies dans les grandes chaînes, donnent surtout leur clientèle aux marchands d’ici. Parce que si nous n’y prenons garde, bientôt il n’y en aura plus, de « marchands d’ici ». Il n’y aura que deux ou trois géants qui nous imposeront, à LEUR prix, les marchandises QU’ILS auront importé de Chine ou d’ailleurs.
On ne le dit pas assez : l’achat local est un acte de liberté. Le jour où nous serons à la merci des monopoles, nous mangerons, nous nous habillerons, nous nous amuserons selon le bon vouloir des administrateurs de monopoles!
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Mais tout ça est bien sérieux. Une petite énigme, pour finir?
Je suis propre quand je suis jeune, je me salis en vieillissant. Je suis lourde quand je suis jeune, puis légère au milieu de mon âge, puis lourde à la fin de mon règne. On me fuit souvent quand je suis de passage, mais on me cherche souvent quand je suis éternelle. On me trouve aussi bien dans les œufs que dans les cheveux. Qui suis-je donc?
Et aussi, tiens, cette charade de la semaine dernière que vous n’avez pas (encore) résolue :
Mon premier et mon deuxième ensemble sont un piège ou des attraits.
Mon troisième et mon quatrième ensemble sont un sport ou montrent une grande fatigue.
Mon tout désigne ce qui appartient en propre, de droit ou naturellement.
Bonne chasse !
16 commentaires
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Mais la charade tienne toujours...
Pour votre charade, le mot qui me vient à l’esprit pour « Mon troisième et mon quatrième ensemble sont un sport ou montrent une grande fatigue, j’irais avec extrême, sport extrême, fatigue extrême?
Pour le début, je ne sais pas trop. « Mon premier et mon deuxième ensemble sont un piège ou des attraits. Minceur? Pour minceur extrême?
Mais pour l’extrême, je trouve que ce serait plein de bon sens. Mais votre histoire de chasse, que je croyais un indice n’en serait alors pas un, pis ça ça me surprendrait… Alors, je chauffe un peu ou pas?
Sinon, c'est trop d'amabilité de nous laisser la chance ;)
Mon premier et mon deuxième ensemble et mon troisième et mon quatrième ensemble, que doit-on trouver exactement, deux mots qui ont chacun un sens et qui n’en forment qu’un ou deux syllabes qui ne forment qu’un mot?
Pour dire vrai, j’aimerais bien que pour tout le monde que pour partir à la chasse, vous nous éclaircissiez tout ça.
Mon premier et mon deuxième: une chanteuse québécoise.
Mon troisième: un fond de bouteille.
Mon quatrième: une bande de papier.
Mon tout était autrefois une fête chômée.
Ima pour la chanteuse, le cul de bouteille pour le fond et lé pour la largeur d’une bande de papier.