Des histoires d’hiver
Je m’ennuie des belles histoires d’hiver. Ces temps-ci, on dirait que chaque fois que le mot « hiver » est prononcé (ou écrit), c’est pour s’en plaindre, le couvrir d’anathèmes, en faire le responsable de tous les malheurs.
On ne parle plus du froid vivifiant qui fait rougir les joues et scintiller les étoiles, on parle de froid mordant, de facteur éolien, de grande glaciation. On ne parle plus de la neige magnifique, qui efface toutes les saletés de sa blancheur éblouissante : on parle d’accumulations, des coûts du déneigement, de routes fermées.
Est-ce qu’on joue encore, l’hiver? Les patins, les traîneaux, les skis, ça existe encore? Des enfants qui se couchent sur le dos et agitent les bras pour dessiner des anges dans la neige, il y en a encore?
Raymond-Marie Murray
Les humains du XXIe siècle font de la nuit le jour (la dernière fois où vous avez été dans le noir, le vrai noir, c’était quand? Et la dernière fois où vous avez vu ce que c’était qu’un clair de lune sans aucune lumière artificielle pour l’atténuer?)…
Ils font de la nuit le jour et ils voudraient faire de l’hiver l’été. Dans nos petites villes et nos villages ce n’est pas encore si pire, mais regardez les grandes villes : on y fait la chasse au moindre brin de neige sur les trottoirs, on installe des terrasses chauffées, si l’on pouvait on installerait un dôme et l’on vivrait en janvier comme en juillet!
Alors j’ai pensé à vous, joyeux lecteurs. Connaissez-vous de belles histoires d’hiver? Pouvez-vous nous en raconter quelques-unes?
Bravo à Annie pour avoir trouvé la réponse de ma charade de la semaine dernière!
9 commentaires
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Je suis tout à fait d'accord avec vous, Richard, et c'est malheureusement vrai pour toute la belle nature qui nous entoure: l'Homme n'est plus sensible à elle et tente en plus de lutter contre elle.
@Annie : personne ne l'aurait trouvée, la charade de la semaine passée, bravo ! :)
Mon premier est une ville ancienne ou de France.
Mon deuxième est un résidu vulgaire ou une voie lactée.
Mon troisième et mon quatrième couvrent des toits ou tiennent des condamnés.
Mon tout est une rivière ou une ville.
Bonne chasse!
Il était une fois un blogueur qui essayait d'inventer des énigmes intéressantes pour ses lecteurs. C'était en janvier, au plein coeur de l'hiver... Mais les lecteurs, drôlement en feu malgré le froid, résolvaient les énigmes en criant "patin!". Alors le pauvre blogueur, refroidi par l'ardeur de ses malins lecteurs, qu'est-ce qu'il pouvait faire?
Éh! bien, il ne pouvait que s'essayer encore avec une autre énigme! Comme celle-ci:
Ma première fréquente des génies.
Ma deuxième perce des trous.
Mon troisième est la moitié d'un style musical.
Mon tout est-il le plus court ou le plus long?
Ma première fréquente des génies : fée
Ma deuxième perce des trous : Vrille
Mon troisième est la moitié d’un style musical : yéyé
Mon tout est-il le plus court ou le plus long? Le mois de février…
Bravo à M. Thériault, à Édith, à tous les malins qui me "cassent" allègrement mes charades. un jour, pourtant, j'en inventerai une assez difficile...
C’est que cet hiver-là était tellement froid et venteux que tous ces pauvres lecteurs au lieu d’aller marcher dehors au grand air restaient bien sagement à la chaleur et ne pouvant « rester dans le noir » à la lecture de toutes ces charades aussi songées les unes que les autres, s’entêtaient activement à les résoudre.