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Ce goût pour les monstres…

durée 26 février 2015 | 06h00

D’où vient ce goût pour les monstres qui marque notre époque?  Qui la marque d’ailleurs à tel point que le premier quart du XXIe siècle sera peut-être connu dans l’Histoire comme « l’Époque des Monstres », à l’instar d’autres temps qui ont été surnommés la « Belle Époque », la « Grande Noirceur » ou les « Années Folles »…

Regardez les héros actuels : des vampires, des zombis, des dragons, des sorcières…  Halloween est devenue la fête typique : au lieu d’une célébration de l’automne avec de jolies citrouilles illuminées et des couleurs de feuilles mortes, c’est une orgie de cadavres ambulants, de squelettes démembrés, de membres éparpillés, de chats enragés, de mégères édentées.  Plus c’est laid, plus on aime ça!

Regardez la télévision, le cinéma.  Des vampires presque sympathiques, des tueurs en série, des fins du monde apocalyptiques, des guerres, des massacres, du sang, du sang, du sang…

Regardez les jeux qui sont proposés dans tous les App Stores de ce monde : dinosaures et dragons, goules et revenants, momies à moitié rongées, animaux de cauchemar, antihéros dépravés, tatoués, drogués, armés jusqu’aux gencives et prêts à cracher feux, flammes et bave sur tout ce qui les entoure.

Regardez les « rock-stars » :  barbus, chevelus, tatoués, sales, chauds comme Noé ou gelés comme des barres…  Et multimillionnaires parce que des hordes de fans paient le gros prix pour aller les entendre hurler, se démener, tout casser…

D’où vient donc ce goût pour les monstres?

J’ai ma théorie :  depuis le déclin des religions, ces monstres ont remplacé Satan, Lucifer, Bélial, Méphisto et tous leurs copains.  On a voulu fermer l’enfer, on l’a plutôt descendu sur Terre.

Pensez-y un peu, et dites-moi ce que vous en pensez.
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Au fait, mon énigme des semaines passées a été résolue, après quand même plusieurs jours!  Chers lecteurs, serait-ce un mauvais jeu de mots si je disais que cette fois-là je vous ai « passé un sapin »?

En tout cas voici une petite charade sans doute pas mal plus facile.  Je pense que quelque malin ou maligne en donnera la réponse dès le premier jour, mais que voulez-vous…  je ne peux espérer vous embêter longtemps deux fois de suite!  Donc :

Mon premier est une grande épée.
Ici, mon deuxième est un attribut céleste; ailleurs, c’est l’enfer!
Quant à mon tout, ce ne sont que des bricoles.

 

 

commentairesCommentaires

9

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  • Y
    Yoann
    temps Il y a 9 ans
    En vous lisant, j'arrivais aussi à la même théorie que la vôtre. Pas besoin d'ajouter quoique ce soit!
    En revanche, j'aimerais savoir ce que vous pensez, vous tous, de cet engouement pour... les tatouages! C'est-tu moi ou bien les gens sont fous? Au début, je pensais qu'il s'agissait d'une histoire de génération, mais même pas puisque des gens de mon âge et même plus vieux sont tatoués des pieds à la tête! Il me semble que quand nous étions plus jeunes, ils ne l'étaient pourtant pas... Je trouve ça tellement horrible... C'est sans parler de ceux qui vont plus loin : coloration rétinienne, implants sous-cutanés, scarifications diverses... il y en a même un qui s'est fait couper le nez !!!
  • R
    Ric
    temps Il y a 9 ans
    J'avoue mal comprendre l'engouement pour les tatouage. Cette pratique était réservée aux marins et aux criminels, et aussi à certaines tribus primitives. Puis soudain c'est devenu une mode et des gens de tous âges et de toutes conditions se font tatouer, de façon de moins en moins discrète. Il y a quelques années on en était encore au petit papillon sur l'épaule, maintenant c'est pratiquement tout le corps qui y passe. Et puis, la mode étant ce qu'elle est, maintenant ce sont les cliniques de détatouage qui se multiplient... Y a-t-il quelque chose à comprendre à la nature humaine?
  • A
    Annie
    temps Il y a 9 ans
    J'opterais pour "bretelles".

    Mon premier est une grande épée: brette
    Ici, mon deuxième est un attribut céleste; ailleurs, c’est l’enfer!: ailes, HELLS Angels (pour l'enfer).
    Quant à mon tout, ce ne sont que des bricoles.
  • R
    Richard
    temps Il y a 9 ans
    Bravo Annie!

    Bien sûr vous avez remarqué mon clin d'oeil: ma charade de cette semaine était bâtie sur les bretelles des semaines dernières... Y a-t-il matière à se les péter? Oui pour Annie, en tout cas! Mais je doute qu'Annie porte des bretelles... Et moi non plus, d'ailleurs, il y a bien des décennies que mes pantalons ne sont plus retenus par des bricoles!

    Bon, ma charade étant maintenant éventée, il nous reste à parler des monstres...
  • MD
    Madeleine D.
    temps Il y a 9 ans
    Richard, ton texte est bien d'actualité. Tous ces films, ces jeux ou cette vénération de certaines rock stars sont malheureusement et certainement le reflet d'un mal de vivre d'une bonne partie de nos jeunes. Nous n'avons qu'à penser à ces jeunes hommes ou même à ces jeunes femmes qui se laissent entraîner et même radicaliser dans des idéaux religieux. Ils sont prêts à tuer ou même à devenir des martyrs . Leurs valeurs se sont transformées . La vie n'est plus ce bien précieux qu'ils ont appris à chérir et à apprécier dans leur enfance. C'est le monde à l'envers et c'est surtout très triste. C'est difficile d'être optimiste face à toutes les horreurs qui se passent dans le monde.....
  • MT
    M. Thériault
    temps Il y a 9 ans
    Ah! BRETELLES, SAPIN. Si je vous disais qu’en lisant ces simples mots depuis quelques jours je sens la grosse moutarde qui me monte au nez ;o))

    Pour les tatous, je suis d’accord avec vous tous. Je les déteste. Je me demande comment on peut se décider à gaspiller de l’argent pour se faire mutiler de la sorte. Sans compter, qu’en vieillissant la peau se ride et alors ces fameux tatous sont plus laids encore.

    Pour ce qui est des monstres, vous avez raison. Je pense que le fait qu’on délaisse de plus en plus la religion produit un effet. On est bien loin du prêtre qui montait dans la chaire pour nous mettre en garde contre les suppôts de Satan. On n’y croit plus. Mais surtout on n’a plus peur. Et je pense que plusieurs aiment ressentir la peur d’où l’engouement pour ce genre de choses. Avec la technologie qui évolue aussi rapidement, c’est à se demander qui réussira à créer un monstre encore plus terrifiant.
    Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais je me dis que ça vient peut-être combler le petit côté sombre en chacun de nous, l’équilibre entre le yin et du yang.
  • Y
    Yoann
    temps Il y a 9 ans
    C'est sûr que l'Homme n'évolue pas. Toutes ses croyances et/ou peurs se son juste déplacées. Au lieu d'écouter Dieu et ses curés, on écoute la Science et ses docteurs, parfois même contre tout bon sens. Je me dis aussi que les gens sont tellement pourris par la société de consommation qu'ils se considèrent eux-mêmes comme jetables ou remplaçables. Avant, se faire un tatoo était un acte important, maintenant les gens se disent "je le ferai enlever au laser". Ils pensent que tout est changeable, jetable... "une oreille déformée? Bah, je m'en ferai greffer une autre".
    Je constate ça avec mon ex qui dit à mes enfants... "tu as perdu ton appareil photo ? C'est pas grave, je t'en rachète un. Tu as perdu ta console de jeux ? Tiens, en voilà une autre."
    En tout cas, on voit que comme par hasard, les gens qui s'intéressent à ce blog n'aiment pas les tatouages (pas à outrance en tout cas)... ;)
  • A
    Annie
    temps Il y a 9 ans
    Pour les monstres, le sang et autres du même acabit: délaisser la religion fait probablement partie du problème mais ne plus avoir de Valeurs tout court, y est aussi pour beaucoup.

    Je crois que ceux qui aiment ces choses à outrance sont tellement blasés de tout ce qui est normal qu'ils ont maintenant besoin de +++++++, toujours plus, pour ressentir des émotions, pour que ça aille les chercher. Ils croient que vivre veut dire aller toujours le plus loin possible dans leur quête de sensations, le plus dangereusement possible, le plus vite possible, avec le plus de personnes possibles ++++, +++... mais le pire c'est que ça ne leur garantit pas plus le bonheur. Ils ne savent plus ce que c'est que de tout simplement s'asseoir sur le bord d'un quai ou d'un lac, les pieds dans l'eau (ou non, selon...), humer l'air, profiter du silence et de la noirceur, admirer le ciel, bleu ou étoilé, pour refaire le plein, se recentrer, profiter de la vie et la remercier de pouvoir encore en profiter, d'être toujours là malgré les problèmes que nous éprouvons dans notre vie. La société s'en va dans une bien drôle de direction. J'espère qu'il y aura retour du balancier et que les générations à venir seront plus heureuses que celle actuelle, qui se cherche toujours sans sembler se trouver.

    Quant aux tatouages, ça leur donne l'impression d'avoir le contrôle sur leur corps et plus ils en ont, mieux c'est. Je ne sais pas pour vous mais moi, je me sens en plein contrôle sur le mien sans avoir de tatouage. J'avoue toutefois que la rose sur l'omoplate... mouais!, avec 30 ans de moins peut-être...
  • LPT
    Louis-Philippe Thouin
    temps Il y a 9 ans
    Ce goût pour les monstres.
    Une théorie qui s'approche de la tienne en ce qu'elle fait allusion à une dimension spirituelle: l'humain posséderait des antennes permettant de percevoir de façon semi-sub-consciente une sorte de champ expérientiel collectif. Dans ce champ, les visions apocalyptiques ont existé de tout temps. L'apocalypse de Jean du Nouveau Testament, dont le texte fut rédigé il y a quelque deux milles ans, n'est qu'un exemple bien connu dans notre culture. L'étymologie d' "apocalypse" serait "révélation", ou "sentir ce qui vient". À ce niveau de perception, l'humain fut de tous les temps enclin à utiliser ses antennes et à traduire ses visions en mots et en images. Carl G. Jung parlait de l' "inconscient collectif" et de "formes pensées". Les cinéastes contemporains poursuivent cette tendance traditionnelle avec des outils plus graphiques. Avec l'exploitation abusive des ressources naturelles, le cataclysme écologique annoncé de notre planète et ces visions noires que nos antennes savent capter, les monstres qui donnent forme à cette horreur et à cette souffrance me semblent bien adaptés!

    En passant, je ne suis pas convaincu du "déclin des religions". Je crois que les formes externes du sens religieux changent mais que l'essence religieux persiste dans l'humain. Je vois, d'abord en moi-même et chez des gens autour de moi, une sorte de contradiction: nous nous disons athées ou non-croyants, mais nous vénérons néanmoins des divinités contemporaines comme l'argent, le corps parfait, la jeunesse...
    J'ai hâte d'aller voir ce qui en est vraiment... dans **L'Au Delà**!
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