Qu’est-ce qu’un BABY-BOOMER ?
1914-1918 : La Grande guerre, la première « mondiale ».
1917 : Révolution russe, naissance de l’empire soviétique.
1918 : Pandémie de grippe espagnole.
1929 : Krach boursier.
1929-1939 : La Grande Dépression.
1939-1945 : Seconde Guerre mondiale…
Les historiens qui voudront résumer la première moitié du XXe siècle sur la Terre parleront de destructions, de tueries, de ruines, de génocides. Dans le grand concert du monde, ni le Québec ni Rivière-du-Loup ne sont épargnés par la morne complainte de la misère humaine.
Après, à partir de 1946, changement de chanson. Il faut reconstruire puisque tant a été détruit. Il faut avancer après tant de reculs. Il faut faire des enfants pour compenser les atroces saignées des années noires.
L’heure est venue d’une nouvelle « revanche des berceaux. »
De 1900 à 1945, la moyenne annuelle des naissances au Québec tourne autour de 82,000. Or, entre 1946 et 1966, chaque année, il va naître au Québec plus de 110,000 enfants; entre 1950 et 1965, c’est chaque année plus de 120,000 nouveau-nés qui viennent grossir nos familles[1]. Les quatre « meilleures années » sont :
1957, 144,432 naissances;
1958, 143,710;
1959, 144,459 (record absolu);
1960, 141,224.
[1] Pour comparaison : au Québec on a dénombré 72,010 naissances en 2000 et 88,600 en 2013…
Au Québec comme ailleurs, cette surabondante génération va grandir dans d’exceptionnelles conditions de progrès, d’enrichissement, de renouveau dans tous les domaines. Ainsi, dans toute l’Amérique du Nord, le PIB (Produit Intérieur Brut) va pratiquement doubler à chaque dix ans entre 1945 et 1975. Pas étonnant que ces trente années aient été appelées « Les TRENTE GLORIEUSES »…
Cette combinaison du nombre et de la richesse va justifier l’expression « baby-boom ». Ainsi les 2,731,042 (deux millions, sept cent trente et un mille, quarante-deux) Québécois nés entre 1946 et 1966 vont se voir accoler l’étiquette de BABY-BOOMERS…
5 commentaires
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Et juste pour mémoire: la population totale du Québec en 1966 tournait autour de six millions de personnes. Ce qui veut dire que les 0 à 20 ans, qui étaient plus de 2,7 millions, représentaient 45% de la population... Renée Claude ne disait donc que la vérité quand elle chantait "La moitié des gens n'ont pas trente ans".