Elles partent tranquillement…
Elles partent tranquillement, les oies blanches. Elles sont venues du nord, ont séjourné chez nous pendant quelques semaines. Maintenant elles partent vers le sud, comme des milliers d’humains frileux.
«L'Oie» de Paul Gaugin
À Rivière-du-Loup, les oies blanches s’arrêtent toujours dans la rivière qui borde les terrains du Château de Noël. Je pense qu’elles veulent escorter le Père Noël quand il vient établir ses quartiers aux environs de la rue de l’Ancrage…
Elles partent tranquillement, en cacardant, criaillant, jargonnant. Quand c’est la nuit, on lève la tête et dans le ciel leurs deltas allongés ressemblent à des traîneaux tirés par les rennes.
Bientôt viendra la neige. Pour certains de mes lecteurs, elle est déjà venue… La neige, comme les oies, ne vient pas en même temps partout. Mais elle reste plus longtemps.
«Petit Breton à l'Oie» de Paul Gauguin
Ah! Pourquoi pas quelques petites charades faciles? Vont-elles résister au moins deux ou trois jours?
A
Le hibou dit mon premier,
Mon second n’arrive pas,
Mon tout est en partance.
B
Mon premier porte un lien,
Mon deuxième porte des bois,
Mon tout apporte du plaisir.
C
Mes deux premiers font la route,
Mon dernier est un appel,
Mon tout est plein de feu ou de surprises.
D
Mon début emplit à plein,
Ma fin commence une armature,
Mon tout fait s’envoler la neige.
E
Mon premier s’attarde,
Mon second gèle,
Mon tout voyage.
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Mon premier porte un lien et
Mon deuxième porte des bois rennes
Mon tout apporte du plaisir étrennes
Mon premier s’attarde traîne
Mon second gèle eau
Mon tout voyage traîneau
Font la route : cheminent
Un appel : hé !
Dans la cheminée, il y a du feu ou des surprises du Père Noel.
D
Emplit à plein : bourra
Commence une armature (squelette) : sque
La bourrasque fait s'envoler la neige.
Il fallait mettre les oies blanches de Riopelle pour illustrer votre chronique !
Merci pour ces énigmes.
Possédons-nous la sagesse de l'outarde?
Vous vous êtes peut-être demandé, en regardant les grands vols migratoires à l'automne, pourquoi les outardes adoptent toujours une formation en "V".
Des chercheurs ont découvert que les battements d'ailes des oiseaux soulèvent l'air facilitant ainsi le vol des oiseaux qui les suivent.
La formation en " V " permet aux outardes de voler 70% plus loin qu'un oiseau volant seul.
Première conclusion: Les gens qui avancent ensemble dans la même direction atteignent l'objectif plus rapidement et plus facilement, car ils s'appuient les uns sur les autres.
Lorsqu'une outarde quitte la formation, elle ressent immédiatement la résistance de l'air et doit fournir un effort beaucoup plus grand.
Deuxième conclusion: Faisons équipe avec ceux qui visent le même objectif que nous.
Quand l'outarde qui mène est fatiguée, elle rentre dans le rang et une autre prend sa place.
Troisième conclusion : Les résultats sont meilleurs lorsque chacun s'acquitte, à tour de rôle, des tâches les plus difficiles.
Les outardes cacardent pour encourager celles qui les mènent.
Quatrième conclusion : Ceux qui nous mènent ont eux aussi besoin d'encouragement.
Enfin, lorsqu'une outarde malade ou blessée quitte la formation, deux autres la suivent pour l'aider et la protéger jusqu'à ce qu'elle soit rétablie. Puis, elles reprennent l'air seules ou avec une autre formation pour rejoindre le groupe.
Dernière conclusion : Imitons la sagesse de l'outarde et serrons-nous les coudes.
@M. Thériault: belle leçon de sagesse, en effet, que ce texte sur les outardes! Merci de nous l'avoir transmis...