Attttchoummm!
Commençons par le commencement. Depuis quand l’humanité souffre-t-elle du rhume? Est-ce que nos ancêtres des cavernes avaient déjà des semaines de toussage, de crachage, d’enchifrenage, de mouchage (avec leurs doigts, bien sûr)? Les Néanderthaliens connaissaient-ils ces huit jours de voix cassée, de tête grosse, d’envie de tout sacrer là et de rester couchés sur leurs peaux de mammouths laineux?
J’ai lu pas mal depuis l’âge de cinq ou six ans, mais je ne me souviens pas d’avoir rien lu à ce sujet.
D’ailleurs si l’on veut aller plus loin (ou plus près dans le temps), est-ce que les Chinois qui montaient la Grande Muraille prenaient des congés de maladie pour cause de rhume? Rien lu là-dessus non plus.
Et les Égyptiens? Depuis le temps que les savants passent leurs momies aux rayons X, aux scanners, à l’Imagerie médicale, bref à toutes les bébelles qui savent traquer le moindre bacille, le plus minime virus, leur a-t-on trouvé une histoire de rhume? Je n’en ai jamais entendu parler.
J’ai lu (et j’ai traduit) plusieurs auteurs grecs et latins. Pas souvenance qu’Homère, Xénophon, Platon, Virgile, Ovide ou Pline le Jeune aient mentionné le rhume. Ni dans les phalanges macédoniennes d’Alexandre ni dans les légions de César –et non plus chez leurs ennemis Perses ou Gaulois- on ne semble affaibli par le rhume.
Au Moyen Âge? Rien dans la Chanson de Roland ni dans les Testaments de Villon. Et plus tard? Rien chez Cervantès : Don Quichotte ni Sancho Panza n’ont morvé que je sache. Rabelais? Pas un mot. Chaucer? Pas davantage.
Plus tard encore, Dieu sait comme ils ont écrit sur le temps de Louis XIV les Corneille, Racine, Molière, Boileau, La Bruyère, la Fontaine, Saint-Simon –et Mme de Sévigné, si forte en potins! La fistule du roi est abondamment documentée. Mais le rhume? Vous en connaissez qui en ont parlé, vous?
Revenons chez nous. Les Premières Nations d’Amérique (du Nord ou du Sud) connaissaient-elles le rhume? Quelqu’un a-t-il vu cela dans les Relations des Jésuites? Nos ancêtres Amérindiens savaient fort bien soigner le scorbut. Mais le rhume?
Et plus loin, en Océanie, sur l’île de Pâques, à Hawaii, à Tristan da Cunha?
Tiens, la Grande Encyclopédie des Lumières, est-ce qu’elle contient un article sur le rhume?
Avez-vous vu quelque chose à propos du rhume chez Victor Hugo, Dickens, Dostoïevski, Goethe?
J’ai beau me creuser la mémoire…
Mais assez de questions «historiques». Posons la vraie question, celle qui me turlupine depuis des années :
COMMENT SE FAIT-IL QUE LES HUMAINS SAVENT EXPLORER LA LUNE MAIS NE SAVENT PAS INVENTER UN VACCIN CONTRE LE RHUME?
Ah! Sur les trois énigmes que je vous soumettais la semaine dernière, deux n’ont toujours pas été résolues. Serait-ce que l’approche de l’hiver aurait refroidi vos méninges, lecteurs pourtant fort habiles à me déjouer?
Je vous rappelle donc ces deux énigmes, avec un indice pour chacune :
PREMIÈRE :
Si l’on m’enlève la tête, je suis un oiseau.
Si l’on m’ôte la queue, je suis un enfant.
Si l’on me coupe en deux, je suis un poumon qui se fait attendre.
Je suis un condiment. Qui suis-je?
DEUXIÈME :
Mon tout fait mon début, mon milieu fait rêver et ma fin ne sert qu’à ne rien dire. Avec tout ça, j’ai intérêt à rester propre!
Je suis un métier. Qui suis-je?
Et comme c’est devenu trop facile, j’en ajoute une troisième, un peu spéciale, celle-là :
TROISIÈME :
Qu’est-ce qui a le nez rouge, qui vole dans les airs, qui fait la joie des enfants – et qui n’est pas un renne?
Pour ma part j’ai trouvé six réponses pertinentes à cette question. Mais avant de vous les communiquer, j’aimerais connaître VOS réponses.
10 commentaires
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Si l’on m’enlève la tête, je suis un oiseau. On enlève le M donc il reste outarde.
Si l’on m’ôte la queue, je suis un enfant. En enlevant le e, il reste moutard qui est un petit enfant.
Pour le poumon, il manque le p et le mon, donc il se fait attendre?
Pour la troisième, tiens, un avion téléguidé ou alors un cerf-volant en forme de visage de clown. Non mais!! ;o))
Mon tout fait mon début. Le fromager fait le fromage.
Mon milieu fait rêver… Un mage et sa magie.
Ma fin ne sert qu’à rien dire… er.
Avec tout ça, j’ai intérêt à rester propre. Un fromager. Que ce soit ça ou pas, ça ben de l’allure, je trouve. Alors, on doit faire un autre effort?
Un avion téléguidé, un cerf-volant avec le nez rouge, bien! On ajoute ça à la liste des bonnes réponses.
Pour le fromager, non, ce n'est pas ça. Mais... Au fond tu n'es pas si loin... Encore un effort!
… Si je disais que « ma fin ne sert qu’à ne rien dire » et que je disais que ça doit finir par « taire » comme dans secrétaire, alors je recommence à geler, non?
Mon tout, le militaire, fait des milles et des milles.
Mon milieu fait rêver, un lit.
Et ma fin ne sert qu’à rien dire. Se Taire.
Avec tout ça, j’ai intérêt à rester propre. Le militaire est surveillé de très près à ce niveau.