C'est lui!

Est-ce bien lui?  Est-ce bien le printemps? Je pense que oui. Malgré les sursauts, les restes de neige, le froid qui persiste, c'est lui, c'est le printemps.

«Primavera», en italien. La première alliance, la première vérité...la première verdure?

En latin, «ver»...Au figuré, «jeunesse». Quand on dit de quelqu'un qu'il est encore vert...Ou quand on surnommait Henri IV «Le Vert Galant»...

N'est-ce pas plus beau que le «spring» des anglophones? Bien sûr, on peut dire qu'en avril et mai la nature «rebondit» comme un «ressort» vers les beaux jours. Mais je préfère primavera, ou notre printemps, notre «premier temps»...

Ah! Les tulipes qui pointent, les jacinthes, les perce-neige, et bien sûr les primevères!

Ah! Se débarrasser des bottes pour enfiler des souliers...Quel soulagement, surtout quand on a des vieilles jambes, des genoux qui craquent, des chevilles qui vacillent...

Bien sûr, les rues sont sales (même les transversales), les clôtures autour du terrain de football sont amplement décorées (?) de papiers gras, de gobelets en carton et autres résidus des «fast-food» d'alentours. Bien sûr, il y a des branchettes à ramasser, du sable sur l'asphalte, des crottes de chien le long des trottoirs. Et les autos gardent des traces de la gadoue dans laquelle elles roulent depuis que ça fond.

Mais qu'importe? Notre ville va se laver! Elle va se doucher sous la pluie, se passer le balai, se maquiller de fleurs et de feuillage neuf. C'est qu'elle est coquette, la coquine! Elle aime plaire...

Nous aussi il faut nous toiletter, nous maquiller le cœur et l'âme. Lavons nos grosses déprimes, brossons nos impatiences et nos mauvaises humeurs. Enterrons sous un sourire toutes les grimaces de l'hiver :

C'est le printemps!

Il reste une énigme non résolue des cinq que je vous proposais la semaine dernière.  Celle que j'avais qualifiée de :

PRESQUE DIFFICILE
Si mon premier est une base d'énoncé, mon second est une base chronologique. Et pour mon tout, on y navigue, on y roule, on y vit...

La réponse: Fraser. Une phrase est une base d'énoncé, une ère est une base chronologique.  On navigue sur le fleuve Fraser, on roule sur la rue Fraser, plusieurs y vivent... Dieu sait que des rues Fraser, il y en a des dizaines au Québec!

Au fond, cette charade était...PRESQUE FACILE, non?