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La Pantoufle de Cendrillon

durée 8 juin 2017 | 09h55

Voulez-vous bien me dire quelle est cette idée de vous parler de la pantoufle de Cendrillon?  Pourquoi diable parler de la pantoufle de Cendrillon?  Il faut vraiment que le blogueur soit à court d'inspiration, non?  Alors que je pourrais vous parler du passage à Montréal de Barack Obama, ou du passage bien trop long déjà de Donald Trump à la maison Blanche.  Je pourrais vous parler des terroristes ou des héros, du printemps qui commence (enfin) à ressembler au printemps, du bel asphalte neuf qui redonne un air de rues à nos rues.

Mais la pantoufle de Cendrillon?  C'est quoi l'idée?

C'est que, d'abord, je m'interroge à propos du matériau :  cette fameuse pantoufle, était-elle en verre ou en vair?  Dans certaines versions du conte on parle de verre.  Je ne sais pas si Prelco pourrait fabriquer des chaussures en verre...  Est-ce que j'ai un lecteur chez Prelco qui voudrait me répondre?  Car si Prelco est incapable de me fondre une pantoufle en verre (ou même une paire, ne lésinons pas), comment aurait-on pu en fabriquer au Moyen Âge?  Ah! Oui, bien sûr, il y avait des fées dans ce temps-là.  Et les fées pouvaient créer ce que même Prelco ne peut réussir.

Au fait, un problème avec des pantoufles en verre, c'est que pour bien les ajuster, il faut presque les couler directement sur les pieds.  Et du verre fondu, ça brûle en tabarnouche.  Pauvre Cendrillon!  Mais non, bien sûr :  la bonne fée connaissait exactement la pointure de Cendrillon, elle a pu faire apparaître les divines chaussures sans essayage préalable.  Bon.

Mais revenons au matériau.  Selon d'autres versions du conte, les pantoufle (en particulier celle qui fut perdue dans l'escalier à minuit) étaient en vair.  En vair?  Quécéça, me demanderez-vous?  Wikipédia a toutes les réponses :  « Le vair est une fourrure gris et blanc à base de petit-gris, une variété d'écureuil nordique. Le mot est resté comme substantif dans la langue française contemporaine. »

Et Wikipédia ajoute, ce qui va bien nous intéresser :  « Ce mot est surtout connu par le débat récurrent sur le conte Cendrillon, où des pantoufles de verre jouent un rôle important. (Aucune des versions traditionnelles du conte n’emploie le mot vair ; c’est Honoré de Balzac qui fit cette « rectification » en 1841, suivi par Émile Littré.) »
Ah! bon...  Donc ce serait bien du verre.

Et ça m'amène à une autre question existentielle :  quelle était donc au juste la pointure de Cendrillon, quelle sorte de pieds avait-elle?  Car souvenez-vous, toutes les filles du royaume ont essayé en vain de chausser la fameuse pantoufle, sans succès.  Est-ce à dire que Cendrillon avait des pieds tellement petits, petits, petits...  mais alors comment faisait-elle pour tenir debout, marcher, danser, courir dans les escaliers?  Il lui fallait un équilibre du maudit.  Ou bien alors elle avait les petons tellement grands que les autres filles auraient été obligées de mettre un tas de paires de bas de laine pour les garder aux pieds?  On connaît Berthe au grand pied (au singulier SVP), mais se pourrait-il qu'il y ait eu une Cendrillon aux grands pieds?

Pauvre Cendrillon!

Au fait, pourquoi allait-elle au bal en pantoufles?  Des escarpins à talons hauts auraient été plus « classe », non?  

Mais à ce rythme, on n'en sortira jamais.  Autant se changer en citrouille.  Passez-moi l'aspirine.

Et pourquoi est-ce que je vois tout à coup Barack Obama comme une sorte de Cendrillon, et l'autre tête de carotte comme une sorte de maritorne essayant de chausser les souliers de son prédécesseur?  Ça expliquerait qu'il marche tout croche...

Ah!  il est resté deux énigmes que vous n'avez pas résolues la semaine dernière.  Les voici avec leur solution :

CINQUIÈME ARRÊT
Mon premier est à la mode.
Mon deuxième est à la mode japonaise.
Mon troisième cherche l'odeur.
Mon tout est en pente...

Réponse :  Mon premier est « in », mon deuxième le « no » est un spectacle à la mode japonaise et mon troisième « sent » puisqu'il cherche l'odeur.  Et le café l'Innocent est dans la pente de la rue Lafontaine...

SIXIÈME ARRÊT
En épelant :
Mon premier est une cale.
Mon deuxième se prend dans un grand bol.
Mon troisième exprime la surprise ou la satisfaction.
Sous mon quatrième pend parfois une faucille.
Au tout, on choisit son format...

Réponse : mon premier est une cale :  « VÉ ».  Mon deuxième?  « R » :  on prend un grand bol d'air...  Mon troisième :  « AH! »...  Sous mon quatrième, le C, prend parfois une cédille en forme de faucille « Ç »...  Mon tout est donc le VRAC.

 

commentairesCommentaires

2

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  • MT
    M. Thériault
    temps Il y a 7 ans
    Bon. Après votre pétage de bretelles habituel ;o), je vais vous dire où j’en étais.
    Votre 5ième arrêt, et votre truc à la mode japonaise, je m’enlisais sur « Les jardins de lotus » pour les jardins japonais et ce qui cherche l’odeur, je pensais que c’était de l’encens au parfum de lotus. Normal que je n’aie pas trouvé. Pour le 6ième, même si j’avais pensé que ce pouvait être « Le vrac », c’était ben trop compliqué à expliquer pour moi. Le grand bol, je voyais un bol de café (pas de l'air) et j’ignorais le « VÉ » pour la cale.
    Pour votre Cendrillon, bien là, je peux vous donner aussi un commentaire… tant qu’à faire. Fallait à tout prix que Cendrillon se démarque de toutes et à tous points de vue et particulièrement de ses méchantes demi-sœurs : Javotte et Anastasie. Elles, j’imagine qu’elles devaient en avoir des escarpins, même plusieurs devaient avoir les mêmes… Et Cendrillon devait être différente en tout, plus belle...
    Si elle avait perdu un soulier fabriqué en plusieurs grandeurs, le roi n’aurait jamais pu être certain que c’était la bonne fille. Et j’imagine que le Grand Duc aurait grandement hésité à se promener à travers tout le palais pour faire essayer une chaussure qui avait swigné de la patte toute la soirée. Ça devait sentir les petits pieds pas à peu près, non? Tandis qu’une pantoufle de verre, à mon avis, ça faisait vraiment plus classe…. Et en plus, j’imagine que Cendrillon avait gardé l’autre pas loin, la preuve ultime, elle était bonne pour nettoyer et passer le balai, mais pas folle la petite!!!
    Voilà, vous ne pourrez pas dire que je ne connais pas ma « Cendrillon ». ;o))
  • R
    Richard
    temps Il y a 7 ans
    En effet, je serais bien malvenu de dire que tu ne connais pas ta Cendrillon! Or je trouve important que l'on connaisse ces classiques qui sont souvent bien moins enfantins qu'on pense... à première vue. Bravo, M. Thériault!
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