Sans queue ni tête

    Pourquoi toujours un texte bien structuré, avec un début et une fin, une histoire et parfois une morale, une logique en somme?  Notre cerveau ne marche pas comme ça.  Nos pensées se télescopent et s'entrecroisent, sans lien logique, sans queue ni tête.  Notre cerveau, c'est comme un grenier plein de lumière et de poussière, de souvenirs et de regrets.  Aujourd'hui je laisse aller, je vous emmène dans mon grenier où se côtoient questions et réflexions, pensées et visions.  On y va?

    Est-ce par une sorte de compensation que les arbres, simplement verts à la belle saison, s’habillent comme des fleurs géantes quand viennent les froids et la grisaille?

    J’adore les chiffres, mais je suis un homme de lettres.  Je suis assez maniaque d’ordinateurs, mais j’écris toujours mes textes à la main - du moins les premiers jets.  Je joue beaucoup avec ma tablette iPad, mais je préfère encore assembler un puzzle avec mes mains, à l’ancienne, surtout si c’est un Springbok...

    Où serait le plaisir sans l’incertitude?  Imagine un peu que tu sois absolument au courant de toute ta journée de demain;  quel serait l’intérêt de la vivre?

    Tu n’es certain que d’une chose, c’est que tu vas mourir.  Mais l’intérêt de la mort, c’est qu’on ne sait pas quand elle va venir.  Cette incertitude suprême fait toute la valeur de la vie.

    Même aux sages, la sagesse est difficile.

    Jean va profondément au fond des choses et souvent Jacques ne fait que les effleurer.  Mais Jacques intéresse pour ses survols rapides, et il charme, tandis que Jean lasse.  Ce que l’interlocuteur désire ce n’est pas un approfondissement qu’il a du mal à suivre, mais une vulgarisation qu’il saisit vite, ce qui lui donne l’impression qu’il est intelligent.  Voilà pourquoi on  traite Jean de raseur, alors qu’on dit de Jacques qu'il est un brillant causeur…

    « …Nul ne souffla aux Athéniens ce qu’ils devaient faire, ou penser, ou enseigner dans leurs écoles : ni église, ni parti politique, ni puissants intérêts privés, ni syndicats ouvriers…  …les Athéniens durent, dans tous les domaines, assumer l’entière responsabilité qui est toujours le prix de l’entière liberté.   …Ils savaient bien qu’ils n’étaient pas libres parce que leur pays l’était, mais que leur pays était libre parce qu’eux-mêmes l’étaient...  …À la fin la sécurité, le bien-être leur parurent plus désirables que la liberté.  Ainsi perdirent-ils tout : sécurité, confort, liberté.  Quand les Athéniens, en fin de compte, voulurent, non plus donner à l’État, mais recevoir de l’État, quand la liberté qu’ils souhaitaient fut surtout l’affranchissement de toute responsabilité, alors Athènes cessa d’être libre et ne le redevint jamais. »
(Édith Hamilton)

    « Il me reste tellement peu d’illusions sur la nature humaine que cela devient difficile de se mettre en colère »
(Philippe Noiret)

    «Le prétexte ordinaire de ceux qui font le malheur des autres est qu’ils veulent leur bien».
(Vauvenargues).

    Ah!  Une de mes énigmes de la semaine dernière n'est toujours pas résolue.  Une sur sept...  On en trouve aussi, des énigmes, dans les greniers!  Allez, un effort...

CHOIX 7
Mon premier est d'essence divine.
Mon deuxième est essentiellement multiple, au Québec!
Mon troisième est d'essence végétale.
Mon tout est une lentille.