Grand Charles
Il est mort dans la nuit du 30 septembre au premier octobre.
Le jour des élections, même les plus mordus de la politique ont oublié un moment la politique pour se rappeler des images, mais surtout des paroles, des musiques du grand petit Charles. Un homme de petite taille, mais un grand, un immense parolier, compositeur, interprète.
Il avait 94 ans, diront certains, il fallait bien qu'il meure un jour... Non, non! Il ne fallait pas qu'il meure. Il était un exemple de sérénité. Il disait : « Je ne suis pas vieux, je suis âgé. Ce n'est pas pareil ». Bien sûr, ce n'est pas pareil. Je connais des petits vieux de 30 ans, et des jeunes de 80. Grand Charles n'a jamais été vieux. Il est mort jeune à 94 ans, en revenant d'une tournée au Japon.
Combien de nous a-t-il « emmené au bout du monde »? À combien a-t-il fait partager sa « bohème », combien d'enfants a-t-il consolés en racontant l'agonie de sa « mamma »? À combien a-t-il fait revivre ces « plaisirs démodés », au temps où l'on voulait être « la plus belle pour aller danser », au temps où l'autre nous disait « retiens la nuit »?
Grand Charles n'est mort qu'en apparence. La preuve c'est que chaque jour, quelque part dans le monde, quelqu'un entend ou fredonne l'une de ses 1400 chansons.
Comme disait un autre grand Charles (Trenet) : « Longtemps, longtemps, longtemps après que les poètes ont disparu, leurs chansons courent encore dans les rues ».
Bonne tournée sur les scènes de l'autre vie, monsieur Aznavour!
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