Je n’en parlerai plus
C’est fini. La COVID-19, le coronavirus, le Grand Confinement, je n’en parlerai plus. Je ne suis plus capable de regarder la télé, d’écouter la radio, de lire les journaux : il n’y est question que de cas, de courbes, de morts, de précautions, de distanciation, de masques, du Grand Montréal épicentre national de la pandémie, de la peur que le Grand Montréal vienne déverser ses infections dans nos régions épargnées. Même les publicités vont toutes dans le même sens: protégez-vous, dites-le si vous devenez fous, ça va bien aller… Je fais une allergie aux arcs-en ciel, c’est pas des farces!
Alors voilà, chers lecteurs, je vous le dis: c’est fini, je n’en parlerai plus.
Dorénavant quand vous glisserez votre doigt ou votre stylet ou votre souris pour cliquer sur LE BLOGUE DE RICHARD LEVESQUE, en bas à droite de la page d’ouverture de l’Infodimanche.com, vous trouverez des billets d’humeur ou d’humour, des contes ou des légendes, des énigmes, des rappels historiques, n’importe quoi mais rien qui concerne la bibitte grise avec des pitons rouges.
Voilà.
Je regarde par ma fenêtre. Il y a un grand soleil en ce moment. Sur mon balcon, un coq qui sert de pot à fleurs dresse sa crête comme s’il voulait chanter. L’anémomètre de ma base météo tourne tout doucement, à peine soufflé par le très léger vent d’ouest. Les fraisiers, rescapés de l’été dernier, dressent fièrement leurs feuilles vertes. Une toute petite araignée a tissé sa toute petite toile entre les étages de la table roulante. Les mouches vont s’y prendre avant d’arriver à notre porte-patio. Merci, petite araignée, de nous protéger…
Hier (ou était-ce avant-hier?) nous avons vu des oies sauvages, enfin! Elles étaient toutes regroupées dans une anse à l’est de la Pointe. Est-ce que nous en verrons en plein vol, traçant leurs immenses triangles au-dessus de nos têtes en criaillant joyeusement? Je l’espère. Un printemps sans bernaches et sans outardes, c’est comme une rose sans parfum.
Tiens, une bonne histoire de curé, ça vous tente? Je la prends dans un merveilleux petit livre intitulé DIEU, LE PAPE ET LES CHRÉTIENS. 500 HISTOIRES DRÔLES compilées par Véronique Guillaud et publiées chez Bayard.
Donc, un jeune curé est si nerveux pour son premier sermon qu’il ne peut pratiquement pas dire un mot. Pour préparer son deuxième sermon, le dimanche suivant, il s’adresse à l’évêque, espérant obtenir de lui quelques bonnes histoires.
«La prochaine fois, versez quelques gouttes de vodka dans un verre d’eau et vous verrez qu’après quelques gorgées, vous serez plus détendu», lui conseille l’évêque.
Le dimanche suivant, le prêtre suit les préceptes de son supérieur. Et il se sent si bien, si détendu, qu’il pourrait parler pendant des heures. De retour à la sacristie après la messe, il trouve un mot de l’évêque avec ces quelques remarques :
«Mon fils, je vous fais part de quelques observations afin que ce que j’ai vu et entendu aujourd’hui au cours de votre sermon ne se reproduise pas. La prochaine fois, mettez quelques gouttes de vodka dans de l’eau, et non quelques gouttes d’eau dans la vodka; nul besoin non plus de mettre une rondelle de citron sur le bord du calice. Et ce ne sont pas les toilettes qui se trouvent à côté de l’autel, mais le confessionnal.
«Évitez de vous appuyer sur la statue de la Sainte Vierge et surtout de la serrer dans vos bras et de l’embrasser. Il y a 10 commandements et non 12. Les apôtres étaient 12 et non 7. Aucun d’eux n’était un nain. Nous ne nous référons pas à Judas comme ce «fils de pute». L’eau bénite est faite pour bénir et non pour se rafraîchir la nuque.
«Ne célébrez jamais la messe assis sur les marches qui mènent à l’autel, et encore moins le pied posé sur la Bible. Les hosties sont destinées à la communion, ce ne sont pas des gâteaux apéritifs à consommer avec le vin de messe.
«L’initiative d’appeler les fidèles à danser était bonne, mais ce n’était pas nécessaire de faire une danse en ligne dans toutes les allées.
«Important: le type assis près de l’autel, auquel vous vous êtes référé comme «le travesti en jupe», c’était moi!
«J’espère que ces erreurs seront corrigées dimanche prochain…»
2 commentaires
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Je ne suis plus capable, non plus, d’entendre cette phrase : « Ça va bien aller ». C’est évident que ça ne va pas bien du tout et qu’il nous reste encore bien des croûtes à manger, alors celle-là on peut la remiser.
On peut toujours faire dire ce qu’on veut aux chiffres. Paraît que c’est encourageant qu’il y ait moins de personnes aux soins intensifs…. Encourageant qu’ils disent. Normal , ils sont rendus à la morgue dans la liste des décès. Alors, faut en prendre et en laisser.
Alors oui, un peu d’humour et d’humeur seraient certainement les bienvenus sur votre blogue.